Meurtre d'Anne-Sophie Girollet : Jacky Martin condamné en appel à la réclusion criminelle à perpétuité

Jacky Martin a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans. Accusé du meurtre d' Anne Sophie Girollet en 2005, confondu par son ADN, il a clamé son innocence jusqu'au bout. Les avocats de la défense ont annoncé qu'ils allaient se pouvoir en cassation.

Jacky Martin a été condamné mercredi à la réclusion criminelle à perpétuité par la Cour d'assises du Rhône, qui statuait en appel. Au terme de 3 heures  et demi de délibération, la Cour a suivi en tous points le réquisitoire de l'avocat général, qui réclamait la perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans, sans aménagement de peine possible.     
     

Jusqu'au bout, Jacky Martin aura clamé son innocence. "Je suis un voleur, je ne suis pas un tueur. Je n'ai pas tué Anne Sophie Girollet". Une déclaration d'à peine dix secondes avant que la Cour d'assises du Rhône et les jurés ne se retirent pour délibérer. Un accusé que tout désignait  pourtant, avec ses empreintes ADN laissées dans la voiture et sur les vêtements de la victime. Un accusé qu'un lourd passé judiciaire accablait aussi.   

 

Jacky Martin s'est exprimé de manière très laconique ce mercredi matin, 10 secondes. Depuis 9h30, les jurés se sont retirés pour délibérer ... le verdict est attendu aujourd'hui. ©France 3 RA

Ses avocats avaient plaidé l'acquittement. Me Philippe Scrève a estimé qu'il y avait un doute dans ce dossier, qui devait profiter à l'accusé : " Le pouvoir de juger, disait -il ne doit pas être dévolu à un expert. Le seul élément proposé par l'accusation, c'est cette identification sur le plan génétique. Nous estimons qu'il n'y a aucun élément classique qui aurait pu confirmer cette analyse génétique. Sur le plan du droit francais, l'ADN n'est pas la reine des preuves. C'est une reine des preuves au pied d'argile. "Expliquer l'inexplicable par un hypothétique transfert d'ADN , c'était le défi pour les avocats de Jacky Martin.
 
Jacky Martin a clamé son innocence jusqu'au bout, au terme de son procès en appel devant la Cour d'assises du Rhône : "Je suis un voleur mais je n'ai pas tué Anne-Sophie Girollet." Accusé du meurtre de la jeune étudiante lyonnaise en 2005, et confondu par son ADN, il nie toujours. Ses avocats ont plaidé l'acquittement. Me Philippe Scrève estime qu'il y a un doute dans ce dossier, qui doit profiter à l'accusé
L'avocat général avait requis la réclusion criminelle à perpétuité. Les explications de Benjamin Metral.   
Benjamin Metral détaille le réqusitoire des avocats généraux contre Jacky Martin, accusé du meurtre de Anne Sophie Girollet en avril 2005 à Macon
            
Malgré ce second procès, le mystère demeure sur les circonstances précises de la mort d'Anne-Sophie Girollet, cette jeune étudiante en médecine lyonnaise dont on retrouvera le corps noyé dans la Saône en avril 2005. Jupe retroussée, traces de violences sur les parties intimes, la jeune femme a été violentée avant de mourir étouffée et d'être jetée à l'eau.
 

Ce procès en appel n'aura pas permis de comprendre comment Anne Sophie Girollet a pu croiser le chemin de cet homme. Quoi qu'il en soit, la justice a tranché : Jacky Martin, confondu par son ADN, est toujours son meurtrier "présumé". Jacky Martin et ses avocats ont en effet  décidé de porter l'affaire devant la Cour de cassation.           
               
Le reportage de Benjamin Metral et Stéphanie Loeb :  

 

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