Une audience avait lieu ce matin devant la cour administrative d'appel de Lyon. A la barre : un jeune demandeur d'asile Burkinabé. En 2017, l'expulsion du territoire a été prononcée à l'encontre de Djelil. La France a estimé qu'il avait triché sur son âge. Il veut prouver qu'il est mineur.
Les mineurs étrangers non accompagnés représentent parfois un casse-tête pour la justice. Ce mardi 10 avril, la cour d'appel administrative de Lyon a examiné le cas de Djelil Guigma. Ce dernier affirme être mineur et âgé de 16 ans et demi. Il conteste la reconduite à la frontière dont il fait l'objet.
En juin 2017, le tribunal administratif de Lyon a en effet prononcé son expulsion. La justice, qui doutait de son âge réel, s'est basée sur des analyses osseuses. Des analyses qui ne confirment cependant pas avec certitude l'âge du jeune homme. Elle s'est également appuyée sur un acte de naissance qui - selon les autorités françaises - serait un faux. Des éléments contestés à l'audience par la défense du jeune homme. Djelil Guigma, de nationalité Burkinabé, dit être né en octobre 2001 en Côte d'Ivoire.
Le jeune homme sans papier espère que son avocate réussira à convaincre le tribunal qu'il est mineur. Ce qui implique qu'il ne peut être expulsé : ni vers l'Italie, son premier pays d'accueil en Europe; ni même vers la Côte d'Ivoire, pays où il a vu le jour. Djelil Guigma n'est pas seul face aux magistrats de la cour administrative d'appel de Lyon. Des membres du Réseau Education Sans Frontière sont présents pour le soutenir.
Djelil Guigma, scolarisé, ambitionne de décrocher son CAP de maçonnerie. Il sera fixé sur son sort dans quelques semaines. Le jugement ayant été mis en délibéré.
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