Alors qu'ils étaient détachés sur les Jeux Olympiques, les gendarmes qui gardaient le centre de rétention administrative 1 de l'aéroport Lyon Saint-Exupéry ne sont pas revenus. La police doit piocher dans ses effectifs lyonnais pour pallier ce manque.
C'est une rentrée ratée pour la police lyonnaise. Depuis quelques jours, les syndicats dénoncent une baisse constante du nombre de policiers depuis plusieurs années et le manque d'attractivité de la police lyonnaise. Mais depuis lundi, la situation ne s'est pas arrangée car 150 policiers de Lyon doivent pallier l'absence des gendarmes au centre de rétention administrative 1 (CRA 1) de Lyon Saint-Exupéry.
Des centres consommateurs d'effectifs
Les centres de rétention administrative, c'est 1,5 agent pour 1 retenu, c'est-à-dire un réfugié qui doit être expulsé du territoire. "Il faut qu'on affecte un maximum de collègues, nous explique Christophe Pradier, du syndicat UNSA. Il y a des reconductions à la frontière à assurer, accompagner les retenus à l'avion ou chez le juge. Ce n'est pas que de la surveillance."
Cette situation devait s'arrêter au 15 septembre selon les syndicats, les gendarmes ayant été mobilisés pour les Jeux Olympiques. "Au départ, il avait été dit aux gendarmes qu'ils seraient mobilisés pour six mois, mais ça fait un an et demi que ça dure". Lundi, les gendarmes ne sont pas revenus. "On est obligés de déshabiller les équipages de Lyon qui ne sont déjà pas assez nombreux. On bidouille au détriment des collègues lyonnais" regrette Christophe Pradier. Il estime qu'il devrait y avoir 400 policiers supplémentaires dans la police lyonnaise qui en compte 2500 actuellement.
La préfecture confirme que "la permanence du CRA est assurée. La gendarmerie nationale prendra le relais dès que possible", sans plus de précision.