Ce vendredi 13 septembre, le tribunal administratif de Lyon a rejeté la demande de suspension du nouveau réacteur d’Arkema. Elle était réclamée par les collectifs d’habitants et associations environnementales.
Ce vendredi 13 septembre, le tribunal administratif de Lyon a rejeté la demande de suspension du nouveau projet d’Arkema, sur son site d’Oullins-Pierre-Bénite. Le groupe industriel était opposé aux collectifs et associations environnementales qui dénoncent la pollution aux PFAS, les polluants éternels, engendrée par l'industriel.
Lors de l’audience qui s'est tenue le mardi 10 septembre, les collectifs et associations ont réclamé la suspension immédiate de l'arrêté préfectoral qui encadre et autorise le fonctionnement d'un troisième réacteur dans l'usine Arkema. Ils avaient déposé un recours en référé-suspension le 2 août dernier.
Ce recours devant la justice administrative s’inscrit dans la continuité du recours précédent du 31 mai dernier contre l’extension de Daikin sur le même site et pour lequel le Tribunal administratif de Lyon avait acté la suspension de l’activité de l’entreprise.
"Le juge des référés a estimé qu’il n’y avait pas assez d’éléments pour considérer que les nouveaux procédés mis en œuvre par Arkema auraient des conséquences négatives ou pour qu'ils soient soumis à étude d’impact. Nous sommes déçus de cette décision, il incombait à Arkema de prouver l’innocuité de son processus de production" a déclaré Sébastien Bécue, avocat de l’association Bien vivre à Pierre-Bénite et des membres individuels du collectif PFAS contre terre, après l'annonce de la décision. "Avec les riverains, nous allons rester vigilants sur le respect des engagements qu’Arkema a pris devant la justice. Le risque étant qu’une nouvelle génération de PFAS soit rejetée dans un environnement déjà très contaminé, et qu’il y ait un nouveau scandale sanitaire" a-t-il souligné.
"Arkema prend acte et se félicite de la décision du juge des référés qui a confirmé qu’Arkema avait respecté l’ensemble des règles applicables à l’évolution de son activité" a réagi de son côté le groupe industriel auprès de notre journaliste Emilie Rosso, qui a enquêté sur les polluants éternels.