"Polluants éternels" : un projet de plainte de 20 maires du sud de Lyon

Les maires de vingt communes du sud de Lyon ont annoncé ce mardi 27 juin leur intention de porter plainte contre les industriels de la "vallée de la chimie". Plusieurs sites sont concernés, ils seraient à l'origine de pollution aux PFAS, des substances également appelées "polluants éternels".

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Les maires décident de passer à l'action. Face aux révélations médiatiques d'une pollution d'ampleur dans la vallée de la chimie au sud de Lyon, ils s'engagent à "une action collective". Elle pourrait prendre la forme d'une plainte "afin d'établir les responsabilités de chaque acteur pour réparer ce préjudice environnemental et sanitaire" a expliqué à l'AFP Jérôme Moroge, le maire (LR) de Pierre-Bénite.

Deux usines (Arkema et Daikin) sont soupçonnées d'être à l'origine d'une pollution du Rhône, de l'air et du sol. Elles utilisent des per- et polyfluoroalkylées (PFAS). Ces polluants ont une durée de vie illimitée, ils sont souvent appelés "polluants éternels".

Une plainte pour écocide ?

L'objectif est de pouvoir déposer cette plainte contre X entre septembre et octobre prochain, à l'issue des différents votes des communes concernées. La qualification n'est pas encore précisée, mais "mise en danger de la vie d'autrui" ou "écocide" sont envisagés.

Déjà, le 25 mai dernier, des riverains des sites industriels avaient saisi la justice. Un référé pénal environnemental a été déposé au parquet de Lyon.

Le maire de Pierre Bénite espère que l'union fera la force, avec ses autres collègues, il envisage également de demander à l'État une étude d'imprégnation des populations.

L'idée serait de proposer un protocole afin de tester mille personnes du secteur impacté, avec l'aide d'un laboratoire lyonnais spécialisé dans les PFAS.

Jérôme Moroge, maire (LR) de Pierre-Bénite

Des analyses bientôt obligatoires

Dans le même temps, un arrêté ministériel stipule que les industriels vont devoir mener une campagne "d'identification et d'analyse" de leurs rejets de PFAS. L'arrêté prévoit que les entreprises concernées devront établir "sous trois mois, la liste des substances utilisées, produites, traitées ou rejetées". Environ 5 000 sites seraient concernés en France. La campagne s'étendra sur neuf mois au total afin de tenir compte des disponibilités des laboratoires.

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