La Métropole de Lyon lance la première étude française de biosurveillance humaine aux PFAS chez les riverains des industries. Des ateliers auprès des citoyens sont organisés du 7 au 9 novembre dans plusieurs communes au sud de Lyon.
Les citoyens des zones affectées par la pollution aux PFAS sont appelés à participer à des ateliers en présence de scientifiques, les 7, 8 et 9 novembre à Givors, Pierre-Bénite, Saint-Fons et Solaize.
Une première en France
La Métropole de Lyon a fait appel à l’Institut écocitoyen de Fos-sur-Mer pour conduire, en collaboration avec Santé Publique France, une étude de bio-imprégnation humaine aux PFAS. Cette étude est la "première étude française de biosurveillance humaine en polluants perfluorés chez les riverains des industries", selon l'instance.
Les ateliers organisés cette semaine sont la première étape de cette étude. Les chercheurs de l'institut écocitoyen pourront expliquer leur démarche, résumer l'étude globale d'imprégnation aux PFAS et recueillir les attentes des riverains. "L’objectif est d’orienter les chercheurs sur les zones d’études, les modes de vie des populations locales, d’identifier des situations plus exposantes et les voies d’exposition.", précise la Métropole.
Dans un second temps, une campagne de prélèvements sera lancée. Aucune date n'a encore été fixée. Un tirage au sort sur l'ensemble de la population du sud lyonnais sera organisé. L'étude épidémiologique vise à déterminer l'étendue des pollutions dans la vallée de la chimie, à évaluer le niveau d'imprégnation des habitants et à comprendre comment ces polluants éternels et toxiques se diffusent dans l'environnement et affectent les organismes.
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Plainte fin octobre
Au sud de Lyon, deux usines, Arkema et Daikin, sont soupçonnées d'être à l'origine d'une importante contamination du l'eau, de l'air et du sol. Surnommés les "polluants éternels", les PFAS se déclinent en des milliers de composés chimiques, dont certains sont considérés comme cancérigènes, d’autres sont connus pour avoir des effets mutagènes et reprotoxiques.
Une plainte a été déposée le lundi 30 octobre 2023 contre Arkema et Daikin. Trente-quatre communes, six associations et fédérations de pêche, ainsi que 35 personnes ont signé cette plainte.
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