Bruno Bernard, président de la métropole de Lyon, veut renforcer les mesures anti-pollution en anticipant leur activation et en augmentant les restrictions.
Le président écologiste de la métropole de Lyon, Bruno Bernard, demande à ce que des mesures de restriction de la circulation automobile puissent être mises en place avant même l'apparition de pics de pollution.
Dans un courrier adressé au préfet, M. Bernard relève que la dégradation de la qualité de l'air est souvent la conséquence de la canicule qui peut, elle, être anticipée.
Nous devons passer d'une logique de gestion de crise à une logique d'anticipation des épisodes de pollution atmosphérique. Ainsi, il serait judicieux de s'appuyer non pas sur les données mesurées par l'association agréée de surveillance de la qualité de l'air mais bien sur les prévisions de dépassement des seuils d'alerte
Vers des mesures plus étendues
Le nouvel élu réclame aussi que ces restrictions s'appliquent aux grands axes autoroutiers - notamment sur l'A6/A7 (récemment rebaptisés M6/M7 dans la traversée de l'agglomération) - qui en sont jusqu'ici exemptés.Il souhaite enfin qu'un plus grand nombre de véhicules soient interdits de circulation lors des alertes pollutions.
- En alerte 1, les véhicules classés Crit'Air 4 et 5 seraient ainsi interdits.
- En alerte 2 seraient aussi concernés les véhicules Crit'Air 3.
- "Lors de l'atteinte du niveau 2 aggravé", seuls les véhicules électriques et hybrides (Crit'Air 0 et 1) seraient autorisés à circuler.
Dans sa lettre, le nouveau patron de la métropole rappelle que ses administrés sont exposés chaque année "pendant plus d'un mois" à des niveaux de pollution "dépassant les niveaux de recommandation et d'alerte réglementaire".
Bruno Bernard rappelle également que le 10 juillet le Conseil d'État "a ordonné au gouvernement de prendre des mesures effectives pour réduire la pollution de l'air, sous peine de verser une astreinte de 10 millions d'euros par semestre de retard".