En complément des réductions concernant les abonnements TCL, le président de la Métropole de Lyon et président du Sytral, Bruno Bernard a annoncé jeudi 25 février de nouvelles mesures d'urgence en direction des étudiants. Autre mesure expérimentée : le RSA jeunes.
La Métropole de Lyon veut s'attaquer à la précarité étudiante à travers différentes mesures. De nouvelles mesures d’urgence, en direction des étudiants; seront proposées lors du prochain Conseil de la Métropole, le 15 mars, par Bruno Bernard. Une annonce qui intervient ce jeudi 25 février 2021, au lendemain des annonces de réductions des abonnements TCL et d'une expérimentation d'un RSA Jeunes.
De nouvelles mesures d'urgence pour les étudiants
Pour lutter contre la fracture numérique universitaire et éviter le décrochage scolaire, la Métropole de Lyon entend apporter une aide supplémentaire de 250.000€ pour équiper les étudiants en clefs 4G et en ordinateurs portables.
La Métropole de Lyon va également se mobiliser sur l’emploi des jeunes à la recherche de stages et de jobs d’été. Elle proposera ainsi 1000 stages sur l’année 2021 et créera 500 emplois saisonniers. Elle entend mobiliser PME et grands groupes présents sur le territoire.
La santé psychologique des étudiants est également prise en compte : le dispositif d’accompagnement psychologique d’écoute et de soutien aux étudiants porté par la fondation ARHM et l’Institut Régional Jean Bergeret (IRBJ), créé et financé par la Métropole de Lyon, sera prolongé au-delà du mois de juin. Ce dispositif de soutien d’urgence propose des consultations psychologiques gratuites, individuelles ou collectives.
Des psychologues de l’Institut Jean Bergeret sont disponibles pour des entretiens individuels : du lundi au samedi sur inscription ou par téléphone au 07 64 42 92 59. Un dispositif d’écoute proposé par le @grandlyon gratuit, sans jugement et anonyme.https://t.co/KA4IRO0JI6
— Crous Lyon (@CrousLyon) February 23, 2021
Dès la semaine du 12 mars, le bus "info-santé-social" se déplacera à proximité des restaurants universitaires des campus, pour apporter des informations autour des questions de santé, d’accès aux droits des étudiants, et leur distribuer des équipements de protection individuelle ainsi que des produits d’hygiène.
Enfin côté logement, la Métropole de Lyon a voté un budget total de 1,3millions d'euros pour le fonds d’urgence d’impayés de loyers, budget qui comprendra les impayés de loyers des étudiants également.
Des abonnements TCL moins chers pour les étudiants
La veille de ces annonces, Bruno Bernard, président du Sytral, avait également présenté d'autres mesures lors d'une visite de l'épicerie sociale Agoraé, sur le campus de la Doua, à Villeurbanne. Ainsi, dès le 1er septembre, l'abonnement annuel des TCL pour les 18-25 passera de 32,50 euros à 25 euros par mois. Quant aux étudiants boursiers, ils ne paieront que 10 euros. Des nouveaux tarifs qui devraient être votés lors du prochain comité syndical du Sytral.
Gaelis Lyon, la fédération d’associations étudiantes solidaires, a tenu à saluer ces annonces de réduction des coûts de transport pour les étudiants. L'association étudiante a même parlé de "victoire". "Nous saluons ces mesures fortes du Grand Lyon pour les étudiants. Les efforts doivent se poursuivre, pour que chaque étudiant puisse continuer l'année universitaire dignement" a réagi Gaelis Lyon.
Cette après-midi nous avons accueilli @brunobernard_fr a l'AGORAé de Lyon 1
— Laura Lehmann (@LauraL_GAELIS) February 24, 2021
L'occasion de revenir sur les problématiques de la précarité étudiante à Lyon et les différentes mesures.
Nous saluons les annonces du @SYTRAL_RHONE de réduction du coût des transports pour les étudiants pic.twitter.com/j0b9xsA0Qe
Par ailleurs, les étudiants boursiers et ayant bénéficié d'une aide financière d'urgence du CROUS pourront aussi se faire rembourser, sur demande, les mois de janvier et février, dans le cas où ils auraient souscrit un abonnement annuel. Tous les étudiants auront également la liberté d'arrêter, dès le mois de mars, l'abonnement annuel en faisant la demande, avec remboursement des mois restants.
Du côté de l'opposition, l'ancien président de la Métropole, David Kimelfeld à la tête du groupe "Progressistes et Républicains" a salué "ce premier pas en faveur du budget des étudiants". Mais il a également précisé qu'il restait "fort à faire pour les aider à se loger, s'alimenter et accéder aux droits". Avec trois autres groupes (Synergies, Inventer la Métropole de Demain, Métropole pour Tous), ils ont fait d'autres propositions communes avec "12 mesures fortes" à destination des étudiants. Des mesures jugées "prioritaires" et "faciles à mettre en oeuvre" comme l'achat de repas ou de paniers légumes, la mise à disposition de grands espaces événementiels inutilisés ou encore l'ouverture d'une 3e épicerie sociale.
Je salue ce premier pas en faveur du budget des étudiants.
— David Kimelfeld (@DavidKimelfeld) February 24, 2021
Il reste néanmoins encore fort à faire pour les aider à se loger, s’alimenter et accéder aux droits, dans la lignée de nos propositions.
Allons aussi vers une offre TCL jeune intégrant Vélo’v ! ? https://t.co/olM3vrNhQ2
Expérimentation d'un RSA Jeune
Autre mesure solidaire annoncée : une aide de 300 à 400 euros pour les jeunes de 18 à 25 ans en grande précarité. Ce RSA jeunes est défendu depuis plusieurs mois par les élus écologistes à Lyon. La métropole de Lyon a décidé d’expérimenter ce dispositif d'aide alors qu’une grande partie des jeunes subissent les effets de la crise économique et sociale, causée notamment par la crise sanitaire.
Aujourd'hui
— Les Écologistes - Grand Lyon Métropole (@ecolosgrandlyon) February 25, 2021
▶ 1 jeune sur 5 vit sous le seuil de pauvreté
▶ La France est l'un des seuls pays européens à ne pas proposer de bouclier social pour les jeunes
"Si le gouvernement ne bouge pas sur cette question, nous avons la responsabilité de le faire”@brunobernard_fr#RSAjeune pic.twitter.com/5Jp9ZmocVj
"Un jeune sur 5 vit sous le seuil de pauvreté. Puisque le gouvernement n’agit pas, nous avons la responsabilité de le faire", a justifié le président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, dans un entretien au Monde. Ce RSA jeune concerne des jeunes âgés de 18 à 25 ans, sortis du système scolaire et des autres dispositifs d’aide. "Il s’agit d’une première expérimentation, nous verrons comment l’ajuster dans les mois à venir. Cette catégorie d’âge est la plus touchée par les effets de la crise sanitaire" a précisé le président du Grand Lyon au quotidien. Mais cette mesure a un coût ! Une enveloppe de 10 millions d’euros, sera proposée dans ce sens au prochain Conseil métropolitain.