"Histoire d'un silence", c'est le récit d'Isabelle de Gaulmyn, une journaliste de "La Croix". Dans sa jeunesse, elle fréquente la paroisse de Ste Foy-les-Lyon ou sévissait le père Preynat. Si elle n'a pas été elle-même victime, elle a été auditionnée longuement avant le procès de Mgr Barbarin.
Isabelle de Gaulmyn est aujourd'hui rédactrice en chef ajointe de la Croix. Elle ne couvre pas le procès de Mgr Barbarin devant le tribunal correctionnel de Lyon. Et pourtant, elle connaît parfaitement l'affaire pour avoir fréquenté en tant que scout la paroisse St Luc à Ste Foy-lès-Lyon, où sévissait précisement le père Bernard Preynat. Elle n'a a pas été victime elle-même de ses agissements. Mais dans un longue déposition à la police, elle a pu témoigner du silence qui entourait le père Preynat. Au pojnt de n'apprendre qu'en 2005, les terribles soupçons qui pesaient sur lui.
Invitée du 12/13 de France 3 Rhône-Alpes, Isabelle de Gaulmyn explique pourquoi elle n'a pas fait le déplacement à Lyon pour assurer la couverture du procès pour son quotidien "Il me semble que je ne pouvais pas suivre ce procès comme journaliste. (...). Là, comme je suis plus témoin que journaliste, je préférais ne pas interférer et ne pas être à la fois juge et partie."
Isabelle de Golmyn avait elle -même alerté le cardinal Barbarin . "Il fallait que ce procès ait lieu. Je trouve un peu dommage que ce soit d'abord le procès de Mgr Barbarin. Mais Preynat a tout fait pour que son procès soit retardé et de ce point de vue là, il a été très mal conseillé par le diocèse de Lyon (...) Le père Preynat est le vrai coupable. Attention, il ne faut pas tout confondre".
"Moi, ce que j'attends de ce procès, c'est qu'on démêle les responsabilités (...) On sait, dit-elle, que pour les victimes de pédophilie, c'est très important même quarante ans après, de se faire reconnaître comme victimes, alors que comme enfants, elles n'ont jamais été crues C'est important de savoir pourquoi il y a eu ce silence, comme un couvercle mis sur leur drame".
"Je connais, dit -elle encore, des garçons du groupe qui sont aujourd'hui encore terriblement affectés dans leur intimité par ces affaires-là et pour elles, c'est très important que ce procès ait lieu" .
Isabelle de Golmyn était interviewée par Paul Satis dans le 12-13 du 7 janvier 2019: