Pour cette quatrième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, les manifestants se sont élancés depuis l'arrêt de métro Brotteaux.
Ce samedi 11 février marque la quatrième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. À Lyon, le cortège s'est élancé depuis l'arrêt de métro Brotteaux, dans le 6ème arrondissement, et a rejoint le quartier Gratte-Ciel à Villeurbanne. La manifestation a cependant été marquée par quelques tensions.
Les chiffres
Selon la Préfecture du Rhône, 15 800 personnes ont défilé dans les rues lyonnaises ce samedi. Un chiffre supérieur aux 10 700 manifestants comptabilisés par la police lors de la précédente journée de mobilisation, mardi 7 février. Les syndicats, eux, annoncent 35 000 manifestants, un chiffre à peu près équivalent à celui du 19 janvier, lors de la première manifestation. Il y avait foule, la preuve, la fin du cortège n'a quitté Brotteaux qu'aux alentours de 15h45.
"Macron va nous enterrer"
Comme dans les autres manifestations, plusieurs corps de métiers étaient représentés dans le cortège. De nombreuses familles, mais aussi des jeunes et des retraités étaient présents.
Akila, secrétaire dans la fonction publique, est venue manifester avec sa fille Dahlia. Autrefois auxiliaire de vie à mi-temps, elle déplore une réforme pénalisante. "Moi j'ai pile 60 ans, avec la loi qui va arriver, on risque de travailler encore plus. J'ai perdu des années parce que j'ai gardé mes enfants qui étaient malades, donc j'ai la double peine. Il va falloir que je travaille encore plus, pour toucher encore moins que les autres. Je paye le mi-temps, et maintenant il faut que je rattrape les années où je n'ai pas assez cotisé "
J'ai perdu des années parce que j'ai gardé mes enfants qui étaient malades, donc j'ai la double peine
Akila, secrétaire dans la fonction publique
Sacha et Cécilia le clament haut et fort, ils sont "contre la réforme." "On ne peut faire travailler les gens, surtout ceux qui ont un métier compliqué. Ils peuvent pas travailler jusqu'à 64 ans." Ils sont venus manifester "pour leur avenir" mais surtout pour "ceux qui souffriront pour leur retraite" et "pour leurs parents".
Denise, 74 ans, et Patricia, 79 ans, manifestent par "solidarité". "Ce sont les femmes qui vont être lésées" dénonce Patricia, ancienne esthéticienne. "Macron va nous enterrer" renchérit-t-elle.
On ne peut faire travailler les gens, surtout ceux qui ont un métier compliqué
Sacha, manifestant
De nombreux corps de métiers étaient représentés lors de cette quatrième mobilisation.
Des tensions en marge du cortège
Des tensions en marge du cortège ont été signalées au cours de l'après-midi, notamment lors de l'arrivée à Villeurbanne. Aux alentours de 16h30, la Préfecture indique des jets de projectiles sur les forces de l'ordre place Lazare Goujon de la part d'un groupe de casseurs. Des tirs de gaz lacrymogènes de la part des forces de l'ordre sont également relevés. Les affrontements, en marge de la mobilisation, ont, d'après la Préfecture, pris fin vers 17h30.
La fin de la manifestation a été annoncée par les syndicats aux alentours de 17h15.