Des horaires affichés mais des bus qui ne passent pas. C'est le quotidien des usagers du réseau TCL dans la métropole de Lyon. En cause, l'absence de chauffeurs de bus...
Vous l'aurez peut-être remarqué au moment de vérifier l'horaire d'un bus sur les applications, des alertes apparaissent. Elles indiquent que certains passages et départs de bus ne sont pas assurés. Aux arrêts de bus, malgré les horaires affichés, les usagers patientent, tant bien que mal. "J'attends depuis plus de vingt minutes le C1, il ne passe pas, si dans dix minutes il n'y a rien, je prendrai un taxi", se désespère une octogénaire. En cause une : "absence de personnel".
500 postes en recrutement
Du côté de la direction de Keolis Lyon, exploitant du réseau TCL, les retards seraient d'abord dus à la congestion du trafic et aux travaux. Elle reconnaît toutefois "une insatisfaction des usagers depuis la rentrée" et une situation tendue depuis la rentrée.
Quant au nombre insuffisant de chauffeurs de bus, il faudrait "créer de l'attrait chez les jeunes", explique Thomas Fontaine. La direction réfute désormais toute pénurie de chauffeurs.
"C'est un métier de service public, qui a des horaires avec une large amplitude mais il y a un intérêt, mais on a recruté 680 conducteurs.", se félicite le directeur. Keolis souhaite embaucher 500 nouvelles personnes en 2024 et a lancé une campagne de recrutement qu'elle affiche sur ses bus et sur le site TCL.
Mais est-ce bien suffisant ? "Nous sommes attentifs et nous poursuivons notre recrutement, mais la phase de fin d'année est tendue, pour plein de raisons notamment les absences maladie.", se défend Thomas Fontaine. En plus des conducteurs de bus, d'autres postes sont à pouvoir dans la maintenance, le contrôle et la relation avec les usagers. L'exploitant finance les formations pour les personnes éloignées de l'emploi, notamment les bénéficiaires du RSA.
"On veut mettre en place un réseau revu et optimisé dès janvier", promet le directeur du réseau TCL Keolis Lyon. Des lignes dites "majeures" comme le C3 ou C16 devraient être au cœur de l'attention portée par Keolis. Les fréquences dans leur ensemble devraient être revues pour garantir un "temps de passage maîtrisé" et fluide. Rendez-vous pris au 8 janvier 2024.