Le collectif des cirques, réunissant l'ensemble des organisations représentatives du cirque en France, lance une procédure contre un arrêté municipal, pris fin décembre par la commune de L'Arbresle. Le maire interdit l'installation des cirques détenant des animaux sauvages.
Le ton monte entre les gens du cirque et les petites communes. Deux semaines seulement après qu'une manifestation pacifiste contre une représentation du cirque Bouglione a tourné au pugilat à Bourg-en-Bresse, la polémique atteint le Rhône. Cette fois-ci, le collectif des cirques dépose un recours administratif au tribunal de Lyon contre la mairie de L'Arbresle pour "excès de pouvoir".
Les instances représentatives des circassiens demandent l'annulation d'un arrêté municipal, rapportent nos confrères du Progrès, interdisant l'installation de cirque détenant des animaux sauvages et domestiques sur le territoire de la commune.
L'édile, Pierre-Jean Zannettacci (PS), estime dans son arrêté que "les cirques ne peuvent offrir aux animaux un espace et des conditions de détention adaptés à leurs exigences biologiques, à leurs aptitudes et à leurs moeurs". Et d'ajouter : "les conditions de détention et de dressage des animaux occasionnent à ces derniers des pathologies avérées telles que des troubles cardiaques, de l'arthrite, des stéréotypies et autres troubles du comportement."
Une "censure", selon les gens du cirque
L'argumentation ne convainc absolument pas le collectif des cirques, qui invoque "la liberté d'entreprendre" et "la liberté artistique" : "13 millions de spectateurs se rendent dans des cirques traditionnels qui présentent des animaux, domestiques ou non, affirme Christian Caffy du collectif. Selon les derniers sondages que nous avons faits, 70% de ces spectateurs citent comme première raison de se rendre au cirque : les animaux. Enlevez les animaux des cirques et il n'y a plus de cirques."Le collectif dénonce une "censure" et s'appuie sur une circulaire du 19 octobre 2017, signée par Gérard Collomb et Gérald Darmanin, selon laquelle l'interdiction prononcée par la mairie serait "illégale". Contacté, le maire de l'Arbresle a refusé de répondre à nos questions.