Rodéos urbains et insécurité : la mairie de Lyon et le préfet du Rhône devant le tribunal

Deux collectifs citoyens, "Presqu’île en colère" et "Lyon en colère", ont assigné en justice le maire de Lyon et le préfet du Rhône pour manquement à leur mission de protection de la sécurité et de la tranquillité publiques. L'audience se tiendra le 10 novembre devant le Tribunal administratif.

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Les deux collectifs d'habitants lyonnais "Presqu’île en colère" et "Lyon en colère" attendaient l'annonce de cette date depuis des mois. Le maire de Lyon, Grégory Doucet, et le préfet du Rhône, Pascal Mailhos, seront auditionnés mercredi 10 novembre à 10h45 devant le tribunal administratif de Lyon, ont annoncé les collectifs par la voie de leur avocat. 

"Nous démontrons une carence de la Ville de Lyon et de l’Etat dans leur mission de protection de la sécurité et tranquillité publiques", a rappelé Me Edouard Raffin, Avocat au Barreau de Lyon. "Nous soutenons que ces autorités de police sont fautives car elles ont manqué à leurs obligations en tardant à prendre des mesures et/ou en ne prenant pas toutes les mesures utiles de nature à prévenir sérieusement les nuisances des rodéos urbains sur la Presqu'île et les troubles à l’insécurité et la tranquillité dans plusieurs autres quartiers de Lyon et Villeurbanne", ajoute-t-il. 

A Marseille, l'Etat condamné à verser 10 000 euros de dommages et intérêts

Devant l'inaction des élus qui n'ont pris aucune mesure particulière face aux nuisances sonores de la Presqu'île, notamment provoquées par des rodéos urbains, les collectifs s'étaient résignés à attaquer la mairie et l'Etat en justice.

Le cas de Lyon n'est pas isolé. Le 3 août 2021, le tribunal administratif de Marseille condamnait l’Etat à verser 10 000 euros de dommages et intérêts à une habitante d’un quartier populaire de la ville, exposée aux débordements.

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