Dans une note, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, demande aux autorités (police nationale, gendarmerie, préfectures) de reprendre la lutte contre les rodéos. Ce phénomène pollue la vie des habitants de la métropole de Lyon et plus largement encore.
“Le retour d’une météorologie favorable et d’incidents liés aux rodéos urbains motorisés depuis le week-end du 1er avril sur l’ensemble du territoire impose la mobilisation de l’ensemble des services pour prévenir et réprimer ces comportements qui altèrent gravement la vie des habitants”, indique Gérald Darmanin dans une note adressée aux préfets.
Malheureusement, Lyon et ses environs n’échappent pas à ce phénomène. On peut même dire qu’il touche l’ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Reprise des mesures de lutte contre le rodéo urbain
Ce phénomène, au-delà de son caractère dangereux, engendre des nuisances sonores qui avaient notamment amené le collectif Bron-Terraillon (métropole de Lyon) "Agir ensemble contre les nuisances" à réagir. En 2019, pour venir à bout de ces nuisances, un dispositif anti-rodéo avait été mis en place rue Edouard-Herriot, dans le deuxième arrondissement de Lyon.
C’est dans ce contexte global, que le ministre de l'Intérieur “demande de reprendre sans délai les mesures nécessaires à la lutte contre ce phénomène mettant en danger nos concitoyens. La police et la gendarmerie nationales ont montré l’année dernière une implication remarquable, conduisant à la saisie de plus de 4500 engins qui étaient ainsi retirés de la voie publique.”
Sur l’ensemble du territoire national, “déjà 6900 opérations de lutte contre les rodéos ont été diligentées, ayant conduit à plus de 38000 contrôles, 350 interpellations, près de 7000 verbalisations et à la saisie de plus de 100 deux-roues” depuis le 1er mars 2023.
Des mesures diverses et variées
Pour lutter contre le phénomène, en plus des actions menées par les forces de l’ordre, des solutions de prévention ont été envisagées. Par exemple, à Vaulx-en-Velin, en 2021, une séance de motocross avait eu lieu, encadrée par des animateurs sportifs, pour tenter d’enrayer le phénomène des rodéos urbains.
Et puis, à l’instar du dispositif anti-rodéo du 2eme arrondissement, la mairie du Ternay (Rhone) a pris une solution radicale en septembre 2022. Des dizaines de blocs de roche ont été disposés volontairement sur l'avenue du Rhône. Située non loin de l’autoroute du Soleil, elle était le terrain de jeu des deux-roues, pour leurs rodéos sauvages.
Des mesures qui semblent porter leurs fruits, puisque sur les sept premiers mois de 2022, 181 rodéos urbains ont été constatés dans le département, rapporte LyonMag. Contre 298 sur la même période de l’an dernier. Soit une baisse de 40%.
Parmi ces nombreuses actions, il semble important de rappeler que le rodéo sauvage est passible d'un an de prison et de 15.000 euros d'amende. Pour illustrer ces propos, le très bon exemple des “Daltons”. En novembre 2021, trois membres du groupe de rap ont ainsi été condamnés.