SANTE. Anorexie mentale, transidentité, acné... ce médecin aide les jeunes et leurs parents à décoder les bouleversements de l'adolescence

L'adolescence, une période transitoire entre l'enfance et l'âge adulte que les parents ont du mal à appréhender. Entre l'appropriation de son corps qui change, la pression des études et la difficile tâche de trouver sa place dans la société et au sein de la famille, les jeunes font face à de nombreux bouleversements... et les parents également.

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Mon enfant s’isole et passe tout son temps sur les réseaux sociaux. Il souffre des critiques de ses camarades concernant son acné. Mon enfant trie sa nourriture et se fait vomir. Il ne se sent pas à l’aise dans son corps et à l’impression de ne rien mériter. Mon enfant a du mal à trouver sa place dans sa fratrie.  

Autant de questionnements qui troublent l’adolescence, une période charnière dans la vie de tout un chacun. Que répondre à mon enfant ? Comment l’aider à se sentir mieux dans sa peau ? Comment l’accompagner dans ce passage à l'âge adulte ? Enfants et parents se questionnent.  

Le professeur Olivier Revol, chef du service psychopathologie du développement de l’enfant et de l’adolescent aux Hospices civils de Lyon vous éclaire.  

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L'anorexie mentale 

“Docteur, depuis son retour d’Angleterre, elle fait toujours attention à son poids, elle trie sa nourriture et se pèse tous les jours”.  

L’histoire est classique : celle de parents qui observent un changement de comportement chez leur enfant, le plus souvent après un déménagement, un changement d’école ou une rupture amoureuse. Elle touche un grand nombre d’adolescents, surtout les jeunes femmes entre 14 et 18 ans. 

Quels sont les premiers signes ?  

Des adolescents qui soudainement se trouvent trop gros, débutent un régime, avant d’entamer une phase obsessive où le moindre gramme supplémentaire devient un drame. Le poids, les aliments, les calories, les rations... tout est mesuré ! Dans le même temps, l’adolescent s’hydrate et pratique une activité sportive de manière excessive afin de couper sa faim.  

“On peut voir apparaître quelques petits rituels autour de l’alimentation (trie ce qu’elle mange), et surtout une nouvelle conduite d’isolement avec un évitement des situations sociales pour éviter les repas avec ses camarades ou à la cantine”, explique le professeur Revol avant d’ajouter :  

Lorsque les parents découvrent le problème, il est déjà trop tard. La pathologie s’est installée avec une restriction de plus en plus importante de l’alimentation, une telle hantise de la prise de poids que l’adolescente se pèse plusieurs fois par jour, et que son activité physique devient incontrôlable.

Olivier Revol

Chef du service psychopathologie du développement de l’enfant et de l’adolescent aux Hospices civils de Lyon

Il s’agit en réalité d’un problème d’image de soi plus que d’absence d’appétit. Une situation d’autant plus exacerbée par le développement des réseaux sociaux et cette injonction à paraître “parfaite”.  

Comment agir ?  

La bonne nouvelle, c’est que lorsque le trouble est décelé à l’adolescence, il peut encore être guéri. Il nécessite une prise en charge médicale. “Le médecin traitant surveillera son pouls, sa tension et son état cutané. Des examens biologiques doivent être assurés, tandis qu’une approche psychologique est indispensable pour l’adolescente d’une part, mais aussi pour accompagner les parents”, explique le docteur Revol. La situation peut vite devenir invivable à la maison, notamment au moment du repas.  

Une prise en charge précoce, avant que la maladie ne soit installée, que l’adolescente ne soit enfermée dans sa forteresse, permet le dialogue. Les fillettes arrivent ainsi à comprendre l’origine de leur problématique et les stratégies à adopter. 

“C’est un combat qui demande patience, concertation et ingéniosité, avec l’idée forte d’apprendre à la jeune fille à reconnaître la réalité de ses propres besoins”, conclut le spécialiste. 

La dysphorie de genre

Le sentiment d’être né “dans le mauvais corps”, plusieurs adolescents le vive au quotidien. Si ce constat s’accompagne d’un mal-être, on parle de dysphorie de genre.

“Les demandes de consultation sur ce thème de dysphorie [transitionner vers un nouveau genre, ndlr] sont en augmentation constante, avec une meilleure visibilité médiatique depuis le film « Petite-fille » diffusé en 2020 sur Arte”, souligne Oliver Revol, ajoutant le rôle à la fois de soutien mais aussi anxiogène des réseaux sociaux.  

Quels sont les premiers signes ?  

Dès l’enfance, les parents observent une réticence de leur fils à porter des vêtements de garçon et inversement, avec souvent une préférence affichée pour les jouets, les jeux et les camarades de l’autre sexe. 

On sait que ces particularités peuvent être banales, sans conséquences, et rapidement abandonnées. En revanche, on pensera à la dysphorie de genre lorsque l’enfant confirme son profond désir d’appartenance à l’autre sexe, avec un rejet de sa propre anatomie, comme ces jeunes filles qui se bandent les seins pour se donner une allure de garçon. 

Olivier Revol

Chef du service psychopathologie du développement de l’enfant et de l’adolescent aux Hospices civils de Lyon

Que faire ? 

Dans un premier temps, il est nécessaire de consulter son médecin traitant qui saura évaluer s’il s’agit d’un sentiment profond ou non. Si l’entretien médical confirme la transidentité, une consultation spécialisée auprès d’un psychologue ou d’un médecin pédopsychiatre est organisée.  

“Il ne s’agit pas de considérer le problème comme une maladie (ce qui était le cas au siècle dernier) mais plutôt d’évaluer le retentissement psychologique sur l’enfant et le risque de désespoir”, clarifie le docteur Revol. Des consultations spécialisées existent dans les hôpitaux.  

Elles permettent d’évoquer la transition qui se joue à plusieurs niveaux : au niveau social (accepter un changement de prénom par exemple), au niveau médical (prise d’hormones), voire chirurgical avec un changement anatomique de sexe. 

Les recommandations internationales incitent à la prudence, et vont dans le sens d’une attente vigilante (watchful waiting). On propose d’abord d’encourager (sans forcer) la poursuite d’activités congruentes avec le sexe de naissance, d’accompagner psychologiquement l’enfant pour offrir un lieu de parole sans jugement, de laisser la « porte ouverte » à une transition ultérieure mais avec un discours bienveillant et réaliste. 

“Personnellement, j’ai connu des enfants qui, a 18 ans, ont fait leur transition, sociale, médicale et chirurgicale, et qui en sont satisfaits. Mais certaines études font aussi état de regrets après la réassignation sexuelle”. 

Olivier Revol

Chef du service psychopathologie du développement de l’enfant et de l’adolescent aux Hospices civils de Lyon

Dans tous les cas, cette problématique impose une collaboration entre les acteurs, famille, médecins, psychologues, juristes, ainsi qu’une formation des soignants et des enseignants.  

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Le syndrome de l’imposteur 

"Docteur, j’ai réussi ma première année de médecine, mais je ne la méritais pas. J’ai vraiment peur pour la 2ᵉ année.  Les profs vont vite s’apercevoir que je suis l’arnaque du siècle… " !  Ce discours est assez courant chez les adolescents, surtout chez les plus intelligents.  

On parle de syndrome de l’imposteur, “un sentiment de doute permanent par rapport à nos propres valeurs, avec une tendance terrible qui pousse à attribuer notre réussite à des facteurs extérieurs, au hasard, ou à je ne sais quoi, mais surtout pas à nous !”, explique le docteur Revol.  

Quels symptômes ? 

L’imposteur vit constamment sous une épée de Damoclès : la peur que quelqu’un découvre la supposée arnaque. Ce problème entraîne généralement l’apparition de symptômes d’autant plus invalidants que l’on s’épuise à les masquer : un stress permanent avec le développement d’une phobie sociale, un sentiment de culpabilité, une réaction paradoxale face aux compliments et aux retours positifs et une difficulté récurrente à demander de l’aide.  

Et cerise sur le gâteau, pour se protéger, le risque de mettre en place deux stratégies opposées qui ne sont que les deux mâchoires du même piège. Soit, je lâche l’affaire, c’est-à-dire que j’arrête de travailler, ce qui me permet au passage de justifier mon échec programmé. Et si par hasard je réussis quand même, cela confirmera que je suis vraiment une fraude ! Ou à l’inverse, j’en fais des tonnes, je travaille non-stop pour masquer mon incompétence. Alors, on me félicite, ce qui aggrave plus encore mon sentiment de tromper tout le monde. 

Olivier Revol

Chef du service psychopathologie du développement de l’enfant et de l’adolescent aux Hospices civils de Lyon

Cette situation est loin d’être isolée. 60% de la population avoue avoir un jour douté de sa légitimité.  

Comment agir ?  

Pour le professeur Revol, le leitmotiv est le suivant : "J’ai tellement appris de mes erreurs que j’envisage d’en faire encore quelques-unes…" (Jean Triboulloy). Quelques techniques simples ont prouvé leur efficacité : 

  1. Reconnaître son trouble : combien d’adolescents et de jeunes adultes ont apprécié d’entendre leur médecin décrire et banaliser ce qu’ils pensaient être une maladie. Plus facile à accepter lorsque l’on rappelle qu’Albert Einstein ou Kate Winslet, l’actrice de Titanic, ont avoué avoir été victimes de ce syndrome. 
  2. Le dire autour de soi : reconnaître officiellement ses difficultés permet d’arrêter de s’épuiser à les masquer.
  3. Accepter un petit peu l’objectivité des autres. Après tout, ils n’ont aucun intérêt à me mentir sur ce que je vaux vraiment.
  4. Éviter de se comparer  
  5. Savoir apprécier honnêtement tout ce que l’on a fait, ce que l’on a réussi, mais aussi ce que l’on a raté.
  6. Accueillir avec humour et bienveillance nos réussites comme nos échecs

Les réseaux sociaux 

“Docteur, elle passe son temps sur TikTok, alors qu’elle devrait réviser son bac. Pouvez-vous faire quelque-chose ?”. Les parents sont de plus en plus nombreux à se plaindre de voir leurs enfants gaspiller leur temps sur les réseaux sociaux.

Snapchat, Instagram et depuis 2016 Tiktok sur lequel plus de 70% des adolescents ont un compte possèdent à la fois des avantages mais aussi des inconvénients.  

Le problème  

Lieux d’échange et de soutien, les réseaux sociaux sont également un lieu de cyberintimidation, voire de harcèlement. En ramenant à la maison les incivilités qu’il vit, “l’enfant « cyberharcelé » n’a plus aucun espace de respiration, avec des conséquences qui peuvent être dramatiques”, alerte Olivier Revol.  

Et quand ce n’est pas du harcèlement sur les réseaux, ce sont des mauvaises rencontres en ligne que s’inquiètent les parents. Si la plupart des utilisateurs agissent à visage découvert, ce n’est pas le cas de tous. On évoque notamment les "Trolls”, ces personnes malveillantes qui changent de nom, d’âge et de sexe pour critiquer, piéger et manipuler. 

Instagram, Snapchat, TIktokt... tout fonctionnement en “arborescence”. Les adolescents passent ainsi des heures et des heures à ‘scroller’ des publications spécialement conçues pour eux... jusqu’à en perdre la notion de temps et ne pas réviser leur baccalauréat par exemple.

“Il faut également sensibiliser les enfants aux risques de récupération des données personnelles à des fins pas toujours morales. Surtout qu’il est difficile d’effacer des photos ou des « posts », ce qui nous expose à conserver de véritables cicatrices numériques”, ajoute le spécialiste. 

La solution  

Une fois encore, l’important est qu’un dialogue s’installe. Pour ne conserver que l’aspect positif, il faut un accès raisonné et un usage responsable, en limitant le temps passé en ligne, en vérifiant la véracité des informations partagées et en préservant sa vie privée. Sans perdre de vue que rien ne vaut une belle rencontre. 

Olivier Revol

Chef du service psychopathologie du développement de l’enfant et de l’adolescent aux Hospices civils de Lyon

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La différence dans une fratrie  

Avoir un frère ou une sœur est une expérience riche et constructive. Mais comme l’affirme Maxime Leforestier, “on ne choisit pas sa famille”. Il s’agit d’une relation imposée, la plus longue et la plus intime de toutes les relations humaines. Mais que se passe-t-il lorsqu’un des enfants est différent : porteur d’une maladie ou d’un handicap, voire simplement hyperactif ? 

“L’annonce du handicap est toujours un coup de tonnerre qui redistribue les rôles. Embarqués sur le même bateau, parents, frères et sœurs doivent se préparer à affronter une tempête qui risque de s’installer durablement… Avec, pour la fratrie, un nouveau statut pas facile à assumer : ‘être le frère ou la sœur de l’enfant handicapé… ‘”, explique le professeur Revol.  

Le négatif

Cette situation peut engendrer plusieurs problèmes : un sentiment de culpabilité, pourquoi lui et pas moi, surtout quand le cadet dépasse l’aîné et se demande par exemple s’il a le droit d’apprendre à lire avant lui. L’avenir préoccupe également. Qui va l’aider quand mes parents ne seront plus là s’interroge alors le frère ou la sœur de l’enfant différent.  

Et surtout le risque d’enfiler une panoplie particulièrement lourde à porter. Celle de l’enfant qui a la chance de ne pas être malade, contraint de répondre, en silence, au message inconscient de ses parents : ‘Chut ! toi, tu n’as pas de problèmes… 

Olivier Revol

Chef du service psychopathologie du développement de l’enfant et de l’adolescent aux Hospices civils de Lyon

Le positif 

La différence peut également avoir un impact positif. Certains ont su faire de cette expérience un atout. C’est le principe même de la résilience. Ils ont su développer des capacités d’autonomie plus rapidement que la normale et acquérir une maturité affective précocement. (pouvant décharger les parents).  

Notre expérience confirme combien le handicap a pu motiver certains frères et sœurs pour réussir des études difficiles. Transformer le handicap de son frère en un tremplin personnel est une stratégie astucieuse et réparatrice. 

Olivier Revol

Chef du service psychopathologie du développement de l’enfant et de l’adolescent aux Hospices civils de Lyon

Aujourd’hui, l’approche moderne du handicap consiste à se préoccuper également de l’état psychologique des frères et sœurs.  

L'acné

“On dirait une calculatrice”, “tu devrais te laver le visage”. Ce n’est jamais très agréable d’entendre ces commentaires au quotidien. Pourtant, 8 adolescents sur 10 subissent des poussées d’acné au quotidien.  

Le problème

Et cela peut être une source d’anxiété, de tristesse et altérer la qualité de vie. “On a vu des enfants paniquer devant l’apparition d’un seul petit bouton, quasi invisible. À l’inverse, certains ados supportent très bien une acné sévère qui envahit pourtant leur visage ou leur dos. Tout dépend de leur personnalité et de l’importance que l’enfant accorde à son look”, souligne Olivier Revol. 

Or, l’adolescence est une période où l’on prête attention à son apparence, surtout depuis l’arrivée des réseaux sociaux.

Les solutions 

C’est aussi une période transitoire entre l’enfance et la vie adulte “il faut accepter de subir des transformations physiques et psychologiques que l’on ne contrôle pas” souligne le spécialiste avant d’ajouter :  

“Sans compter que leur hygiène de vie n’est pas toujours parfaite et peut même aggraver les choses. Trop de temps passé le soir sur les écrans, le manque de sommeil, l’excès de stress, autant d’éléments qui risquent de rejaillir sur sa peau”. 

Olivier Revol

Chef du service psychopathologie du développement de l’enfant et de l’adolescent aux Hospices civils de Lyon

La plupart du temps, les traitements médicaux fonctionnent. Les problèmes psychologiques sont rares.  Il est nécessaire de consulter un spécialiste si les premiers boutons sont mal supportés, si l’adolescent a tendance à les gratter, ou s’il se sent gêné dans ses relations avec les autres. Mais en somme, “il faut juste apprendre aux enfants du 21ème siècle, narcissiques et un peu pressés, à savoir attendre, tranquillement, la fin de leur âge !”, conclut Olivier Revol.  

Le sport 

Face à tous ces problèmes, les enfants parviennent à trouver refuge dans le sport. Les adolescents développent ainsi leur motricité, ce qui facilite leur autonomie dans la vie. On sait également que l’activité physique diminue le risque de survenue d’obésité et de maladies cardio-vasculaires, en réduisant le taux de cholestérol et la pression artérielle.

Mais les bénéfices ne s’arrêtent pas là…l'impact psychologique est tout aussi important. "Une activité physique régulière diminue le stress et l’anxiété, et même la dépression ! On comprend mieux pourquoi le sport augmente la confiance en soi, d’autant plus qu’il permet de construire la résilience, c’est-à-dire la capacité à rebondir après une déception. C'est ce qu’apprend le goal de l’équipe de foot lorsqu’il doit poursuivre le match, même après avoir encaissé un but !", souligne Oliver Revol.

Pratiquer un sport augmente les capacités cognitives. Autrement dit, le sport stimule la mémoire et la concentration, optimise les compétences intellectuelles globales et finit par améliorer les performances scolaires. Il s'agit également d'un bon moyen d'intégration sociale et de développer des compétences extra-sportives telles que les responsabilités ou le sens des priorités. 

Il est démontré que les adolescents qui pratiquent une activité physique régulière adoptent plus volontiers des comportements sains, comme manger équilibré, éviter le tabac, l’alcool et la consommation de drogues. Il existe même une relation 'en miroir' entre la pratique des activités physiques et la bonne santé psychique, l’un améliorant l’autre, et vice-versa.

Olivier Revol

Chef du service psychopathologie du développement de l’enfant et de l’adolescent aux Hospices civils de Lyon

Au final, les activités sportives améliorent la qualité de vie. "En somme, le sport chez l’enfant est bien plus qu’une activité physique.  C’est une sorte de potion magique, un remède pour l’esprit, qui cultive la persévérance, la discipline et la confiance en soi", conclut Olivier Revol.

La deuxième saisons de Questions de génération est disponible sur notre platerforme France.tv
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