Le 14 septembre 1944, onze jours après la libération de la ville, le général de Gaulle vient à Lyon. Une foule considérable l'acclame. Dans les mois qui suivront, Lyon connaîtra une période d'épuration avant que la reconstruction ne commence pour rendre à la ville son apparence d'avant-guerre...
Après Paris, Lyon est la première ville libérée de France où le général de Gaulle vient saluer les foules. Le 14 septembre 1944, tout juste onze jours après que les troupes allemandes ont fui la ville, le général remonte à pied, au milieu de la population lyonnaise en liesse, la rue de la République jusqu'à l'Hôtel de Ville, où il prononce un discours depuis le balcon, désignant Lyon comme la capitale de la Résistance française.
L'épuration, sinistre période de règlements de compte
Après la joie de la Libération vient le temps moins glorieux de l'épuration... Arrestations, exécutions sommaires, procès expéditifs se succèdent.
Les femmes qui ont entretenu des relations avec l'occupant sont tondues en public sous les insultes de la foule, spectacle affligeant. Nombre d'entre elles sont incarcérées. A Lyon, ce sera à la prison Montluc, avec les miliciens et les collaborateurs. Les anciens geôliers se retrouvent détenus. Parmi les prisonniers, des notables lyonnais soupçonnés de collaboration.
Reconstruire pour revivre et retrouver l'unité
Mais pour oublier au plus vite les années de guerre et leur cortège de moments sombres et de déchirements, il faut reconstruire. A Lyon, dès les premiers jours de septembre, les ponts sur la Saône et le Rhône, que les troupes allemandes avaient dynamités avant de quitter la ville, sont consolidés et rafistolés tant bien que mal pour permettre aux Lyonnais de reprendre au plus vite un semblant de vie normale.
Le 3 septembre 1944, 22 ponts sur 24 étaient inutilisables. Fin 1946, ils étaient pratiquement tous reconstruits...