Greffé du cœur il y a trois ans, Serge Giuliani s’apprête à participer à une course caritative, la Heart Transplant Run. Un évènement important pour celui dont la transplantation a été "le moment le plus important d’une vie".
Il a encore du mal à courir, mais refaire du sport est déjà une grande victoire. Serge Giuliani, 69 ans, vit avec le cœur d’un autre depuis maintenant trois ans. Ce dimanche 22 septembre, il va participer à la Heart Transplant Run de Lyon Parilly en faisant une marche de cinq kilomètres au profit des greffés du cœur.
"Après l’opération, même si on me disait que ça allait aller mieux, je n’y croyais qu’à moitié. Mais j’ai vécu une renaissance. Il y a un avant et un après. La transplantation a été le moment le plus important de ma vie" raconte le retraité, ancien informaticien. Grand sportif dans sa vie d’avant, Serge Giuliani a fait un infarctus alors qu’il était en pleine partie de tennis.
Il a ensuite attendu quatre ans avant d’avoir accès à une greffe du cœur. "Quand vous recevez ce coup de téléphone, quatre ans après, ça vous fait quelque chose. Depuis tout ce temps, j'avais toujours un portable à la main, je ne m'éloignais pas de 30 mètres de l’hôpital" se remémore Serge Giuliani, tout en soulignant que l’on peut "revivre normalement après".
Sensibiliser le grand public au don d'organe
Il s’agit de la troisième édition de la Heart Transplant Run. Elle a été créée par des infirmières et aides-soignantes de l’hôpital Louis Pradel. "Le mot fort de cette journée, c’est la sensibilisation à la greffe cardiaque" explique Léa, à l’origine du projet. "Il s’agit d’une journée conviviale qui rassemble les équipes soignantes, les patients, et le grand public. Dimanche, on sera tous habillés du même t-shirt, ce qui permet de créer des rencontres plus naturelles qu’à l’hôpital. Les bénéfices seront reversés à des associations dédiées à cette cause" rajoute sa collègue Orlane. Plusieurs de leurs anciens patients participeront à la course, qui réunira au total 1 000 coureurs.
Matteo Pozzi, le chirurgien qui a transplanté Serge Giuliani, sera lui aussi sur la ligne de départ. "Il est important que nous, médecins, participions, pour montrer ce lien fort avec nos patients et sensibiliser le public" témoigne-t-il. Un message d’autant plus important que la France souffre d'un manque de donneurs d’organe. "La moitié des patients en liste d’attente de greffe ne sont pas transplantés" rappelle le médecin.