Témoignage. "Sans lui, je ne serais pas là aujourd'hui" : depuis plus de trente ans, il vit grâce au cœur d’un autre

Publié le Mis à jour le Écrit par Olivia Boisson et Renaud Gardette

Cela fait 33 ans qu’Emmanuel Salomon vit grâce à une greffe du cœur. Un retour à la vie qui lui permet aujourd’hui d’en profiter pleinement. Nous l’avons rencontré à Saint-Jean-de-Maurienne, en Savoie.

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"Quand je suis heureux, je lui parle et je le remercie car sans lui, je ne serais pas là aujourd’hui" sourit Emmanuel Salomon. Ce Savoyard a bénéficié d’une greffe du cœur il y a 33 ans, suite à une grave malformation cardiaque découverte en 1988.

Emmanuel ne connaît pas l’identité de son donneur, le prélèvement étant anonyme. "Je pense tous les jours à mon donneur. J’aurais aimé le connaître" confie Emmanuel, "il est dans mon cœur, il est toujours avec moi. Il continue de vivre en moi. Sans lui, je n’aurais jamais fêté mes 66 ans".

Un nouveau cœur… Et une nouvelle vie

Lorsqu’Emmanuel a été greffé, en janvier 1991 à l’hôpital cardiologique de Lyon, il ne savait pas que ce second souffle lui permettrait de rencontrer celle qui partage aujourd’hui sa vie, Agnès. A l’époque aide-soignante, cette dernière s’occupait de lui. Puis, Emmanuel, alors tétraplégique, est parti en rééducation dans le sud de la France.

11 ans plus tard, ils se retrouvent lors d’un rassemblement des greffés de Rhône-Alpes et décident de poursuivre ensemble le chemin.

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Cela fait 33 ans qu’Emmanuel Salomon vit grâce à une greffe du cœur. Un retour à la vie qui lui permet aujourd’hui d’en profiter pleinement. Nous l’avons rencontré à Saint-Jean-de-Maurienne, en Savoie. / R. Gardette, D. Le Pape, G. Neyret / France 3 Alpes. ©France Télévisions

"Quand on est mort, ça ne sert à rien"

Aujourd’hui, Agnès souhaite sensibiliser le grand public à l’enjeu du don d’organes. "Beaucoup attendent et très peu reçoivent" explique-t-elle, "J’ai vu des enfants obtenir une greffe et cela fait plaisir de voir que cela leur redonne la vie. Quand on les voit s’en sortir et repartir, je peux vous dire que c’est important".

Quand on est mort, ça ne sert à rien et ça sauve beaucoup de personnes.

Agnès, ancienne aide-soignante

"J’ai un traitement à vie mais je vis quasiment normalement" explique Emmanuel, "je jardine, je me balade et je ne me prive de rien. Comme tous les greffés, je profite de la vie".

Que faire si vous souhaitez donner vos organes ?

"En France, la loi indique que nous sommes tous présumés donneurs, c’est-à-dire donneurs d’organes et de tissus, sauf si nous avons exprimé de notre vivant notre refus d’être prélevé" explique l’Agence de la biomédecine. En outre, vous êtes donneur sauf si vous êtes inscrit au registre national des refus ou si vous avez fait valoir ce "refus de prélèvement par écrit et confier ce document daté et signé à un proche". Le prélèvement est possible à tous les âges.

En France, plus de 5 000 organes ont été transplantés en 2023 soit une hausse de plus de 2,5%. Les organes les plus greffés sont le rein et le foie, loin devant le cœur et le poumon.

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