Lors de la finale de la coupe de France samedi 25 mai, une femme de 24 ans a été victime de violences à caractère raciste. Les faits se sont déroulés dans la fan zone au Groupama Stadium à Décines. Elle a porté plainte. Elle raconte pourquoi.
Anissa, 24 ans, a finalement décidé de parler. Encore choquée, elle raconte sa soirée qui devait être un moment festif et qui a viré à la violence teintée de racisme.
Comme 35 000 autres supporters, ce samedi 25 mai, elle est venue soutenir l'équipe de l'Olympique Lyonnais dans sa finale de la coupe de France face au PSG, dans une fan zone où est diffusée la rencontre sur écran géant.
Des coups violents et des insultes
À la 55ᵉ minute de jeu, l'O.L. marque un but. La liesse s'empare des spectateurs. La célébration tourne mal pour Anissa et une proche installées dans les premiers rangs devant l'écran.
Sur les réseaux sociaux, les images parlent d’elles-mêmes. Sur les quelques minutes de vidéos postées, on voit un supporter de l’OL frapper violemment la jeune femme à côté de lui. Il semble essayer d’atteindre également son amie voilée. La vidéo est extraite d’une séquence diffusée sur la chaîne OL Play de la fan zone du Groupama Stadium.
C'est la première fois que je subis des violences et des injures, c'est ce qui me provoque encore aujourd'hui un choc. J'ai énormément de soutien de la part de l'OL, j'espère qu'il y aura moins de comportements racistes dans les stades.
Anissa, plaignante
L'olympique Lyonnais a très vite réagi et a indiqué vouloir "accompagner les victimes dans leur plainte en se constituant partie civile".
L'avocat d'Anissa attend plus du club, "qu'il prenne toute l'ampleur de cette agression et qu'il prenne toutes les mesures, notamment en matière de formation des stadiers".
Il y a des choses à revoir au niveau de l'accueil des victimes au sein des stades.
Maître Tammouz Al Douri, avocat
De son côté, Anissa espère qu'avec la médiatisation de son histoire, "ça va renforcer les solutions à mettre en place à l'avenir".
La deuxième femme, à qui on aurait tenté d’arracher son voile, n'a pas, pour le moment, porté plainte.