Dans un décret paru au Journal Officiel la nuit dernière, la trottinette et le gyropode entrent dans le code de la route. Si le texte réglemente la circulation, il laisse l'interdiction de stationner au pouvoir des villes. Villeurbanne a déjà pris ses dispositions, Lyon pourrait suivre.
Dans un décret paru au Journal Officiel la nuit dernière, la trottinette et le gyropode entrent dans le code de la route. Si le texte réglemente la circulation, il laisse l'interdiction de stationner au pouvoir des villes. Villeurbanne a déjà pris ses dispositions, Lyon pourrait suivre.
Deuxième passager interdit et équipement rétro-réfléchissant obligatoire
Point de révolution dans ce décret, mais un rappel de sécurité routière qui devient obligatoire. La conduite des trottinettes électriques et gyropodes est interdite aux personnes de moins de 12 ans.
Ces engins ne peuvent transporter qu'un conducteur, tout passager est interdit. Le non-respect de cette règle peut entraîner une amende de 35 euros.
Le port du "gilet à haute visibilité" ou "un équipement rétro-réfléchissant" est obligatoire de nuit, mais aussi de jour en cas de visibilité insuffisante.
Vitesse inférieure à 25 km/h
La loi précise qu'elle concerne les trottinettes électriques et gyropodes "dont la vitesse maximale par construction est supérieure à 6 km/h et ne dépasse pas 25 km/h." Il faut comprendre que rouler à plus de 25 km/h est interdit.
Règles de circulation
La circulation des "engins de déplacement personnel" est autorisée sur les pistes cyclables.Elle l'est également sur les trottoirs, "à condition qu'ils (les conducteurs) respectent l'allure du pas et n'occasionnent pas de gêne pour les piétons".
Et bien évidemment, mais ça vaut la peine de le rappeler, "les conducteurs d'engins de déplacement personnel motorisés ne doivent jamais rouler de front sur la chaussée".
Port du casque, équipement rétro-réfléchissant et éclairage obligatoires sur les routes limitées à 80 km/h
Afin de limiter les passages dans les services hospitaliers de traumatologie et pour que les conducteurs d'«engins de déplacement personnel» soient visibles des autres usagers des routes limitées à 80 km/h, il est obligatoire de "coiffer" un casque et un "gilet à haute visibilité" ou "un équipement rétro-réfléchissant" selon les termes du texte.
Enfin, le conducteur de l'engin doit "porter sur lui un dispositif d'éclairage complémentaire non éblouissant et non clignotant".
La Ville de Lyon "très déçue"
"Tant d'attente pour si peu de choses", voilà en résumé le sentiment de Jean-Yves Sécheresse, délégué à la sécurité et aux déplacements de la ville de Lyon. "On est très déçu, ce décret apporte des précisions qui ne sont pas centrales. Le gouvernement la joue petits bras".Pour l'adjoint, le texte manque d'une vision globale. "On ne pose pas la question de l'écologie, des matières qui composent ces trottinettes qu'on retrouve dans les cours d'eau. On ne soulève pas non plus la question des assurances."
La problématique du stationnement
La question du stationnement n'est pas à l'ordre du jour non plus. Le décret paru la nuit dernière n'en fait pas mention. Ce chapitre est laissé au pouvoir des villes. À Villeurbanne, le stationnement sera interdit dans toute la ville à partir du 1er novembre.À Lyon, la ville a préféré attendre la parution du décret, d'où la déception lorsque M. Sécheresse en a pris connaissance dans la matinée. "Nous avons pris un arrêté concernant la circulation et le stationnement sur les trottoirs, mais encore faut-il le faire appliquer. C'est scandaleux de ne pas légiférer sur cette question. À Lyon, nous avons ramassé 800 trottinettes au titre des objets trouvés que les opérateurs sont venus ramasser. Mais s'il faut interdire la trottinette, on interdira."
Mais avant de franchir cette étape, la ville préfère encore se donner quelques moyens pour que l'usage de la trottinette s'intègre mieux dans la ville. "Nous prévoyons d'attribuer des espaces de stationnement pour les trottinettes comme c'est le cas pour les vélos" affirme Jean-Yves Sécheresse.