Cinq vendeurs et livreurs présumés de drogue ont été arrêtés et mis en examen à Lyon cette semaine. C'est en ligne qu'ils feraient leur trafic, livrant à domicile leurs clients.
Ce dimanche 24 mars, le Parquet de Lyon a indiqué avoir mis en examen cinq vendeurs et livreurs présumés de drogue. C'est par l'intermédiaire d'une application de messagerie chiffrée qu'ils mèneraient leur commerce.
Livraisons à domicile
Ils sont accusés d'avoir livré à domicile des stupéfiants, de la cocaïne et du cannabis. Leurs clients seraient membres d'une boucle Telegram regroupant près de 2500 abonnés. Une pratique baptisée "Ubershit" ou "Ubercoke", mot-valise réunissant le nom de la drogue et celui de la célèbre plateforme de livraison de nourriture.
Arrêtés en début de semaine, ils ont été mis en examen pour "trafic de stupéfiants", "blanchiment" et "participation à une association de malfaiteurs", ont indiqué les services de l'État à l'AFP. Quatre ont été placés en détention provisoire, le cinquième est laissé libre sous contrôle judiciaire.
Vers un renforcement des enquêtes en ligne ?
Le parquet indique que des voitures, des vêtements de luxe et des comptes bancaires ont été saisis. Selon une source, près de 30 kilogrammes "de cocaïne et de shit" auraient été livrés par la boucle Telegram.
Jeudi 21 mars, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait demandé aux préfets d'intensifier la lutte contre le trafic de drogue en ligne. Dans la métropole lyonnaise, il a annoncé vendredi la création d'une brigade au Tonkin (Villeurbanne) pour lutter contre les trafics de drogue.