Le lycée La Martinière-Monplaisir de Lyon (8ᵉ arrondissement) a été pris pour cible par un groupe d'individus ce vendredi 10 novembre au matin vers 8h.

Le lycée de La Martinière-Monplaisir dans le 8ᵉ arrondissement de Lyon a été pris pour cible ce vendredi 10 novembre vers 7h30. Entre 10 et 15 individus ont attaqué au mortier l'extérieur de l'établissement, à l'heure où les élèves rentraient en classe. L'attaque aurait visé spécifiquement le proviseur de l'établissement.

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Le lycée de La Martinière Monplaisir a été pris pour cible par des tirs de mortier ce vendredi 10 novembre 2023. ©FTV

Aucun blessé

Dans un mail transmis aux parents d'élèves, le proviseur de l'établissement affirme avoir été personnellement visé. L'assaut n'a finalement fait aucun blessé. Les pompiers sont néanmoins intervenus devant l'établissement pour éteindre des feux de poubelles et de trottinettes électriques. 

Grâce aux caméras de surveillance interne du lycée, l'un des potentiels assaillants a été identifié et placé en garde-à-vue. Une autre personne a été interpellée par la police. Ils sont tous les deux scolarisés dans l'établissement.

Selon le ministre de l'Intérieur interrogé sur BFMTV, un des élèves arrêtés "devait faire l'objet d'un conseil de discipline". Les personnels du lycée ont confirmé que "les agresseurs visaient le proviseur" avant la tenue de ce conseil, prévu "la semaine prochaine". "Il s'agit donc d'un acte de vengeance ou d'une opération d'intimidation", ont-ils ajouté dans un communiqué au nom de l'intersyndicale de l'établissement.

Selon une source au conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, il pourrait s'agir d'une potentielle vengeance. Un lien avec le passage d'un élève en conseil de discipline la semaine prochaine a été évoqué. 

Des élèves, parents et personnels atterrés

Du côté des élèves, le sentiment qui domine est la sidération. "C'est triste de voir ça, de voir des poubelles brûlées pour se rebeller", lance un élève. "Il y a d'autres moyens de s'exprimer" lance un autre. 

Certains jeunes confient également ne pas se sentir en sécurité aux abords de l'établissement. "Le directeur nous dit que le lycée est sécurisé, mais on a du mal à le croire quand on voit ça" explique une élève. "Dans l'établissement, oui, je me sens en sécurité, mais à l'extérieur non, il peut toujours se passer un truc", poursuit un autre. 

Selon un professeur de physique-chimie dans l'établissement, le climat scolaire actuel et le manque de moyens pour les équipes éducatives peuvent expliquer en partie l'avènement de ce type d'événement : "cela fait longtemps que l'on se mobilise pour des moyens supplémentaires" dénonce-t-il. "On a un infirmier pour 2000 élèves, on n'a pas d'assistant social, les classes sont à 35 élèves. Les conditions d'exercice de travail ne sont pas réunies", déplore-t-il.

Le maire EELV de la ville de Lyon, Grégory Doucet, a réagi sur X (anciennement Twitter). "Ce matin, le lycée La Martinière-Monplaisir a été pris pour cible. Les images d'embrasement diffusées sur les réseaux sociaux sont profondément choquantes. Je condamne fermement cette attaque d'une violence inouïe. S'en prendre à un lieu d'enseignement est abject", écrit-il. 

La mairie a également annoncé avec demandé le renforcement des patrouilles de police municipale et nationale aux abords de l'établissement. 

"Le recteur condamne fermement ces faits qui ont mis gravement en danger la sécurité des élèves et des personnels de l'établissement, et apporte son soutien à toute la communauté éducative. Aucune violence contre l'école de la République ne peut être tolérée", a réagi, de son côté, le rectorat.

Une enquête a été ouverte pour violences aggravées, dégradations par moyen dangereux, participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations. Elle a été confiée à la DDSP du Rhône. 

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