De nombreuses forces de police étaient déployées, dans la soirée de ce mercredi 22 novembre, devant le palais de justice de Lyon, pour faire respecter l'interdiction.
La préfecture d'Auvergne Rhône-Alpes a interdit, ce mercredi 22 novembre, un rassemblement en hommage au jeune Thomas, décédé suite à une agression collective dans la nuit de samedi à dimanche 19 novembre.
Déploiement policier
Des dizaines de policiers occupent l'espace, devant le palais de justice de Lyon, pour empêcher la tenue du rassemblement. Sur place, la situation est calme, et les participants semblent avoir rebroussé chemin.
La préfecture a décidé d'interdire ce rassemblement, considérant qu'il présentait des risques de "tentatives de récupération", de "provocations à la haine", et de "confrontations violentes".
Les organisateurs de cet hommage contesté sont des groupuscules identitaires. Sur l'un des comptes de ces groupes, on pouvait lire : "le collectif citoyen contre l'ensauvagement de nos villes et villages lance un appel à rassemblement pour la mémoire de Thomas, assassiné ce week end par des racailles."
Face aux tentatives de récupération, aux slogans xénophobes et provocations à la haine susceptibles d'être prononcés, mais aussi aux risques de confrontations violentes, le rassemblement prévu ce soir à 19h00 à Lyon 5e est interdit par arrêté préfectoral. pic.twitter.com/WqzcuM2ekl
— Préfète de région Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône (@prefetrhone) November 22, 2023
Risques de récupération idéologique
Sur les réseaux sociaux, de nombreux messages de haine sont publiés suite au drame survenu dans le village de Crépol. Alors que le drame suscite un émoi national, des personnes issues ou proches de réseaux identitaires montrent la mobilisation des forces de l'ordre pour condamner l'interdiction de "rendre hommage" à la victime.
La préfecture répond qu'il ne s'agit "évidemment pas d'empêcher les hommages", mais de prévenir les risques qu'elle identifie. Elle cite de nombreux éléments problématiques, notamment un appel d'un groupe d'ultra-droite à "agir pour les nôtres", ou encore le passif des groupes organisateurs, comme "Les remparts de Lyon".
En France on peut se faire massacrer, violer, cambrioler mais par contre quand on veut rendre hommage à une victime du racisme anti-blancs on nous envoie un escadron de CRS.
— Damien Rieu (@DamienRieu) November 22, 2023
Honte à @prefetrhone ! #Lyonpic.twitter.com/YgLDEDp95C
Dans la Drôme, ce mercredi, une marche blanche a été organisée pour rendre un hommage apolitique à l'adolescent, réunissant 6 000 personnes, qui ont défilé dans le calme.