Le secrétaire d' Etat aux transports confirme qu'aucune autorisation n'a été accordée à Quatar Airways pour desservir Lyon en contrepartie à la vente d'avions "Rafale " : "Les discussions ont commencé avant . Elles n'ont pas abouti à ce jour."
La compagnie Qatar Airways n'a pas obtenu d'autorisations de décollage et d'atterrissage à Lyon et Nice en contrepartie des ventes de Rafale à l'émirat, a affirmé jeudi le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Alain Vidalies. "Il n'y a pas eu d'autorisation donnée dans le cadre de la négociation sur le Rafale", a déclaré M. Vidalies sur RTL, démentant les informations parues dans la presse depuis lundi, faisant état de l'attribution à Qatar Airways de trois nouveaux créneaux hebdomadaires à Lyon et à Nice.
Le président de la République, François Hollande, avait déjà assuré lundi à Doha que la vente de 24 avions de chasse au Qatar n'avait "pas fait l'objet de négociations sur d'autres sujets", tout en jugeant "légitime que nous ayons des discussions pour que des lignes aériennes puissent être ouvertes en faveur de pays qui permettent aussi d'acheminer un grand nombre de touristes"."Les discussions avaient commencé avant et elles n'ont pas abouti à ce jour", a indiqué M. Vidalies, précisant que les compagnies du Golfe (y compris Emirates et Etihad) "disposent de 120 droits de trafic en France (...) dont plus de 70 au départ de Paris".
Le secrétaire d'Etat aux Transports a pointé la "très forte pression des élus de Nice et de Lyon (...) des chambres de commerce et des gestionnaires d'aéroports, qui veulent ouvrir des lignes et qui accompagnent les demandes de ces compagnies".Alors que la France et l'Allemagne ont saisi en mars la Commission européenne à propos de la "concurrence déloyale" des compagnies du Golfe, en raison des subventions et garanties publiques dont elles bénéficient, M. Vidalies estimé que "les deux démarches doivent être menées en parallèle".