Les urgences déménagent à l'Hôpital Edouard Herriot pour s'installer le 20 octobre dans le bâtiment N. Locaux remis à neuf et accueil des patients repensé, visite en avant-première du futur centre névralgique des secours d'urgence.
Le 20 octobre prochain, les urgences de l'Hôpital Edouard Herriot vont quitter les pavillons A et G, pour être réunies en un seul. Les patients seront dorénavant accueillis dans le pavillon N, l'un des pavillons historiques refait à neuf.
Moins de pas
Au cœur de cette rénovation : l’orientation précoce du patient. Dès son arrivée dans le service, il sera dirigé dans l’une des six zones de soin, selon son état de santé. "L'infirmière de tri va donner le motif d'entrée, la gravité d'entrée et en fonction de la pathologie attribuée une filière", détaille Caroline Dénériaz, cadre de santé, au milieu de la salle d'attente encore vide de patients.
Une nouvelle façon de penser les urgences et d’organiser le travail des équipes, pour diminuer les allers-retours. "Dans chaque filière, c'est comme si on avait un service à part entière : un bureau médical, un bureau infirmier et des soignants dédiés, explique la cadre de santé. Les soignants ne vont pas changer de filière, de façon impromptue, pour aller soigner quelqu'un d'autre, à l'autre bout du pavillon." Objectifs : réduire le nombre de pas et ne pas perdre de temps.
Une filière psychiatrique
En plus des urgences vitales et traumatologiques, s'ajoute une nouveauté. À l'étage, loins du tumulte, une filière psychiatrique va ouvrir.
Chaque année, 90 000 patients franchissent les portes des urgences. Un public hétérogène demandant d'adapter les soins. "Si vous êtes un jeune patient avec un traumatisme de membre, ne pas vous retrouver dans un secteur où vous allez être au milieu de patients âgés, polypathologique, ça crée une différence", assure le Docteur Najla Lemachatti, cheffe de service adjointe des Urgences.
Les travaux ont duré trois ans, avec un défi : allier la modernité d'un service d'urgence à un bâti ancien. L'hôpital pensé par Tony Garnier, construit de 1913 à 1933, est aujourd'hui classé monument historique.