Lyon accueille pour la deuxième fois, du 10 au 15 septembre, la compétition des Worldskills. Une cérémonie d'ouverture en présence du président de la République ouvre le bal à Lyon de ces rencontres de l'excellence entre 62 métiers représentés par leur jeunesse.
À partir de ce 10 septembre 2024, ils sont 1500 ans à avoir le même objectif : décrocher le titre mondial de leur savoir-faire : mode, transports, bâtiment, services à la personne... 62 spécialités sont représentées à Lyon pour cette édition 2024 des worldskills. Emmanuel Macron assiste à la cérémonie d'ouverture qui affiche complet pour le lancement des épreuves internationales. Dès son arrivée, il a été accueilli par le chant de la délégation France et a pu échanger avec plusieurs jeunes grands talents venir représenter les savoir-faire à la française.
La ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse Nicole Belloubet fera également le déplacement et inaugurera le Pavillon France.
Une vitrine du monde professionnel
Une telle compétition est une « opportunité pour l'orientation de nos élèves et pour continuer à valoriser l'enseignement professionnel », une vraie « voie de réussite », estime la ministre démissionnaire de l'Education Nicole Belloubet. Selon elle, un collégien « connaît » une dizaine de métiers alors que pour prendre une décision en connaissance de cause pour son avenir, il faudrait qu'il en connaisse une cinquantaine.
250 000 visiteurs sont attendus pour soutenir les équipes lors des compétitions à Eurexpo. L'entrée aux compétitions est gratuite, mais se fait sur inscription obligatoire.
Un carrefour mondial de talents et de jeunesse
Pour participer, il faut avoir moins de 23 ans l’année de la compétition, peu importe la formation d’origine. L'équipe de France se compose de 63 compétiteurs issus de tout le territoire. Huit d'entre eux sont d'Auvergne-Rhône-Alpes. Engagés dans 54 métiers, ils ont été accompagnés et coachés par des experts.
À leurs côtés, des jeunes candidats du monde entier vont défendre leurs pays. L'un d'entre eux est coréen, il va concourir en mécanique et il ne tarit pas d'éloge sur Lyon. "C'est une très belle ville, chaque bâtiment est une œuvre d'art, comme dans les films, On se sent prêts alors notre professeur nous a proposé de visiter la ville, et comme on est très tendus, c'est l'occasion de se détendre", sourit-il.
"Nous sommes là pour neuf nuits et dix jours", raconte un membre de la délégation américaine. "Nous allons travailler dur la journée et essayer d'explorer la ville le soir et notamment découvrir, la merveilleuse cuisine de Lyon".
Un évènement majeur pour le tourisme
Une guide touristique accueille 38 personnes venues, elles aussi, de Corée du Sud, toutes veulent profiter de la ville avant le début des worldskills. Pendant quatre jours, sa vie va être rythmée par les visites des familles, des compétiteurs, des professeurs. "Beaucoup me posent des questions et sont très curieux de l'histoire de la ville", s'enthousiasme-t-elle.
Depuis une semaine, nous sommes complets, explique Thomas Crochet, directeur de l'hôtel Double Tree by Hilton, président du club des hôteliers de Lyon. L'équipe a même dû s'adapter pour proposer des petits déjeuners dès 5h du matin. "On a des délégations qui viennent de partout dans le monde et on doit s'adapter en termes de sécurité et de qualité de service. C'est un des très gros évènements pour notre ville, car l'ensemble des hôtels de la métropole sont concernés. L'hôtellerie du 1 étoile au 5 étoiles est concernée".
Les retombées économiques directes des Worldskils sont estimées à 30 millions d’euros pour le bassin lyonnais.