L'entreprise Randy SAS, installée à Chaponost dans le Rhône a reçu et transformé des œufs en provenance de Belgique. Des produits qui ont donc été contaminés au Friponil. Cette entreprise appartient au groupe Martinet.
Alors qu'une entreprise française d'ovoproduits a été retirée de la liste des établissements ayant reçu des oeufs contaminés au fipronil, un nouveau grossiste est venu allonger la liste des sites concernés, l'entreprise du Rhône "Randy SAS", qui a reçu des produits en provenance de Belgique.
Interrogé par notre collègue, Sophie Valsecchi, Pierre Martinet déclare "regretter que les Néerlandais ait mis autant de temps avant de prévenir les autorités de la contamination des œufs. En effet, les produits incriminés ont été transformés et consommés depuis longtemps..." Il nuance son propos en ajoutant qu'il "se réjouit que, d'après les médecins et sauf à consommer dix œufs contaminés par jour, les risques pour la santé sont inexistants."
Pierre Martinet s'est dit prêt à recevoir l'une de nos équipes pour nous répondre . Cependant, il n'autorisait pas la réalisation d'images au sein de son unité de transformation des produits concernée par cette contamination...
Une liste non exhaustive
La liste des entreprises concernées est encore susceptible d'évoluer dans les prochains jours, selon le ministère de l'agriculture, qui espère terminer "sous une dizaine de jours" les enquêtes de traçabilité sur les établissements qui ont reçu les oeufs en provenance d'élevages suspects.Le ministère pourra alors d'autant mieux compléter la liste des produits contaminés, devant être retirés des rayons.
Des pâtes, des gaufres et des gâteaux à la frangipane
Une vingtaine de produits fabriqués aux Pays-Bas ou en Belgique, principalement des gaufres, mais aussi des gâteaux à la frangipane ou encore des pâtes figurent actuellement dans cette liste.Les produits listés par le ministère sont retirés du marché car ils contiennent du fipronil à une concentration supérieure à la limite réglementaire, indique le ministère de l'Agriculture. Toutefois, ces produits ne présentent "pas de risque pour la santé", ajoute-t-il en précisant qu'ils sont publiés "dans un souci d'information du consommateur".
L'utilisation de cet insecticide, interdit en Europe sur les animaux destinés à la chaîne alimentaire, de la part de sociétés de désinfection intervenant dans des exploitations agricoles aux Pays-Bas, en Belgique, en Allemagne et dans le Pas-de-Calais, a causé un scandale sanitaire qui touche désormais au moins 17 pays européens.