Les Thermes de Vichy conservent précieusement 2 salles de soins construites en 1903. Elles étaient réservées à une clientèle très sélect, les membres des familles royales et des gouvernements de tous les pays d’Europe.
Lors de la construction des Thermes de Vichy en 1903, le bâtiment comportait deux ailes. A gauche celle des hommes et à droite celle réservée aux femmes. De part et d’autre du grand hall, deux couloirs bordés de salles de soins et tout au bout de chaque côté, derrière une porte pour plus de discrétion, 2 salles de soins séparées par un salon de repos. Des cabines luxueuses, à la décoration art déco, réservées à une certaine clientèle : "au début du 20ème siècle, la clientèle était très large puisqu’on avait des grands de ce monde jusqu’au quidam qui venaient faire des cures à Vichy ; mais bien entendu, il y avait une volonté d’attirer la population qui était en mesure d’amener des moyens sur Vichy à l’époque où le thermalisme était dans sa période la plus florissante : toute la famille impériale de Russie, des rois, des reines et puis les ministres, les présidents" d’Europe et d’Afrique du nord raconte Jean-Luc Sicot, directeur des Thermes de Vichy.
Ces cabines très privées le sont toujours autant, éloignées des sorties de secours et le bâtiment classé ne pouvant être modifié, elles ne peuvent être ouvertes au public qu’à de très rares occasions comme les journées du patrimoine. Inutilisées, mais régulièrement entretenues car "ces cabines sont classées à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques et restent dans leur jus, témoin de l’histoire de Vichy. On y est très attachés puisque si le thermalisme vichyssois existe aujourd’hui tel qu’il est c’est grâce à ce passé". Comble du raffinement, la cuvette des toilettes et le réservoir d’eau était finement décorés à l’or fin.
Bains chauds ou froids, baignoires à jets, lances pour les massages, "déjà on soignait les problèmes articulaires, on faisait de l’activité physique, on utilisait des piscines collectives ou individuelles". Aujourd’hui, à l’heure du sport-santé mis en avant pour soigner les maux modernes comme le diabète, le surpoids et les affections cardiaques, les soins s’inspirent toujours de ces techniques utilisées dès le début du siècle dernier, avec cependant des nouveautés comme la prise en charge à la suite de cancers.