A Saugues, une piscine "bio" a été créé il y a trois ans. Contrairement aux autres bassins, aucun produit chimique n'est utilisé pour traiter l'eau. Cet équipement unique en Auvergne a permis de dynamiser l'offre touristique sur la commune engagée dans une politique éco-responsable.
Les lunettes de plongée, c'est une bonne idée contre les yeux irrités. Mais dans cette piscine de Saugues (43), la précaution est inutile ! Aucun produit chimique n'est utilisé. L'eau est traitée naturellement grâce à un filtre 100 % biologique fait d'iris et de joncs. Au total, plus de 4.000 pieds agissent comme de véritables aspirateurs à bactéries. Le système est complété par une série de roches filtrantes.
"Il y a à peu près 5 -6 sortes de roches de granulométrie différentes" indique Patrick Laurent, maire-adjoint en charge du développement économique. "L'eau remonte tout doucement, se filtre et repart via un système de pompes dans le bassin".
Nombre de baigneurs limités et crème solaire interdite !
Pour ne pas rompre l'équilibre écologique du site… le nombre de baigneurs est limité à 261 par jour et pas un de plus ! Des règles doivent aussi être respectées, notamment l'absence de crème solaire - "notre plus gros polluant !" - avant d'entrer dans l'eau.Chaque jour, une vingtaine de paramètres sont vérifiés. Et pour permettre au bio-filtre de mieux se régénérer, le bassin est fermé une fois par semaine.
Un impact positif sur la fréquentation
Trop souvent pollué, l'ancien plan d'eau a été remplacé il y a trois ans par cette version biologique unique en Auvergne. Coût de l'opération : près de 800 000 euros. L'impact sur le tourisme ne s'est pas fait attendre. "Ça a attiré beaucoup de gens de l'extérieur. Quand on avait notre ancien plan d'eau, c'étaient plutôt des locaux qui venaient de se baigner. Là, on attire des gens du Puy et même de Clermont. Ça leur permet aussi de découvrir notre complexe autour."A deux euros l'entrée, le bassin affiche complet depuis le début de la saison. Il faut dire que la canicule a bien aidé. En trois semaines, la fréquentation a déjà dépassé celle de l'été dernier !