Après une manifestation émaillée de violences, ce samedi 17 juin en Savoie, le calme est revenu au cœur de la vallée de la Maurienne. Les opposants au chantier de la ligne ferroviaire Lyon-Turin partent progressivement de leur camp de base.
La mobilisation continue dans le calme. Ce dimanche 18 juin 2023, plusieurs conférences et "balades naturalistes" sont organisées à La Chapelle, en Savoie, où est installé le camp de base des opposants à la ligne ferroviaire Lyon-Turin.
"Des colloques sur l’histoire de la lutte contre ce projet sont organisés et des spécialistes sont également présents tels que des hydrogéologues" explique l’un des organisateurs du rassemblement à France 3 Alpes. Une assemblée générale des comités locaux du collectif "Les Soulèvements de la Terre" est prévue, à quelques jours du conseil des ministres lors duquel la dissolution du mouvement écologiste doit être évoquée.
Trois blessés légers parmi les manifestants selon les autorités, une cinquantaine de blessés graves selon les organisateurs
Ce samedi 17 juin, plus de 3 000 manifestants ont défilé sur la route départementale D1006 en direction de Saint-Jean-de-Maurienne afin de protester contre ce chantier de ligne ferroviaire. Des heurts ont éclaté entre manifestants et forces de l'ordre.
Sur les réseaux sociaux, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que douze gendarmes ont été blessés ce samedi 17 juin en Maurienne.
Ce dimanche 18 juin, les organisateurs de la manifestation comptabilisaient dans leurs rangs "une cinquantaine de blessés graves dont six hospitalisations". "C’est difficile de recouper toutes les informations" explique un membre du collectif "Les Soulèvements de la Terre". Une adresse mail a d’ailleurs été diffusée sur un canal Télégram, afin de recenser le nombre de blessés.
Les autorités n'enregistrent pour leur part que "trois blessés légers" parmi les manifestants. Deux d’entre eux ont été "pris en charge par les services de secours et conduits vers les hôpitaux de Chambéry et Saint-Jean-de-Maurienne". La troisième personne, un ressortissant italien, s’est rendue à l’hôpital de Saint-Jean-de-Maurienne "par ses propres moyens", indique la préfecture de la Savoie.
Craignant des poursuites à l'encontre de ce manifestant, une centaine d'opposants ont pris part à un "rassemblement de soutien" devant le centre hospitalier, ce dimanche 18 juin.
En fin de matinée, il est sorti de l’hôpital et le rassemblement s'est dispersé "dans le calme". "Aucune mesure administrative ou judiciaire n'a été prise à l'encontre de ce manifestant", indique la préfecture de la Savoie.