VIDEO. Cold case : 12 ans après, un appel à témoins dans l'affaire des disparus du Fort de Tamié

Dans une vidéo diffusée en ligne, le parquet de Nanterre annonce relancer le dossier des disparus du Fort de Tamié en Savoie. A travers un appel à témoins, le procureur de la République souhaite dépoussiérer cette affaire dans laquelle deux hommes ont disparu en 2011 et 2012 après un festival de musique.

C'est un dossier vieux de douze ans que le parquet de Nanterre souhaite relancer. En 2011 et 2012, deux hommes âgés de 22 et 45 ans avaient disparu près du Fort de Tamié en Savoie au lendemain d'un festival de musique. Dans une vidéo diffusée en ligne, le pôle "cold cases" vient de lancer un appel à témoins pour faire la lumière sur ces disparitions suspectes.

"Votre témoignage est la clé"

Dans une vidéo publiée sur le site du ministère de l'Intérieur et des Outre-mer, le procureur de la République de Nanterre, Pascal Prache, affiche sa volonté de relancer le dossier des disparus du Fort de Tamié. Sous la pression des familles, le parquet de Chambéry avait accepté de se dessaisir de l'affaire en septembre 2022 pour qu'elle soit examinée par le pôle "cold cases" de Nanterre en charge des "crimes sériels ou non élucidés".

Plusieurs enquêtes avaient été diligentées à la suite de ces disparitions mais elles se sont clôturées par un classement sans suite en 2014. Quatre années plus tard, l'avocat des disparus a saisi le juge d'instruction. La piste Nordahl Lelandais est envisagée. Au lendemain de son arrestation pour kidnapping et meurtre de la petite Maëlys, des soupçons se sont portés sur l'ancien militaire. La cellule Ariane, est chargée de trouver des liens possibles.

Malgré plusieurs indices, aucun lien n'a été établi entre le meurtrier de Maëlys et ces disparitions survenues près du Fort de Tamié. Aujourd'hui, le pôle "cold cases" lance ainsi un appel à témoins pour faire la lumière sur ces événements et demande des précieuses informations : "tout souvenir que vous pouvez avoir. Des vidéos, des photos que vous pourriez avoir concernant ces événements" précise le colonel commandant de la section de recherches des Savoies dans la vidéo.

Deux disparitions identiques à un an d'intervalle

Depuis plus de douze ans, le silence règne sur cette affaire qui a secoué la commune de Mercury en Savoie. Tout a commencé la nuit du 10 au 11 septembre 2011. Jean-Christophe Morin, un jeune homme de 22 ans se rend au festival électro Element II au Fort de Tamié, situé sur les hauteurs d'Albertville, pour retrouver plusieurs amis.

"C'est quelqu'un qui vit un petit peu en marge de la société. Il vit dans son véhicule." indique Olivier, colonel commandant de la section de recherches des Savoies. Sa disparition sera signalée seulement une semaine plus tard, le 16 septembre 2011.

Un an plus tard, dans la nuit du 7 au 8 septembre 2012, les proches d'Ahmed Hamadou n'ont plus aucune nouvelle de l'homme de 45 ans lui aussi venu pour le festival d'électro. "Il rejoint le site vers deux heures du matin conduit par un ami rencontré quelques jours auparavant sur Chambéry. Arrivés sur site, ils interpellent le service de sécurité car l'ami semble alcoolisé et agressif. Le service d'ordre ne les laisse pas rentrer." raconte Laurence, ancienne enquêtrice de la brigade d'Albertville, dans la vidéo postée en ligne. Après retour sur le parking, les investigateurs n'ont plus aucune trace d'Ahmed Hamadou. L'homme de 45 ans était vêtu d'un "survêtement aux couleurs dépareillées et des baskets blanches".

"Dans l'intérêt de leur famille et leurs amis"

Au lendemain des deux disparitions, plusieurs appels à témoins ont été diffusés dans la presse locale. Des auditions de témoins, notamment des festivaliers et organisateurs, ont également été menées par les enquêteurs. Plusieurs opérations de recherches se sont déroulées au Fort de Tamié et aux alentours.

L'été dernier, plusieurs éléments ont été retrouvés à proximité du site. Des vêtements ainsi que des vieux téléphones portables ont été découverts lors de fouilles en juillet 2023. Les expertises ADN ont révélé que les ossements appartenaient à Ahmed Hamadou.

Douze ans après l'ouverture de l'enquête, le procureur de la République de Nanterre souhaite "relancer cette procédure pour identifier l'auteur des faits". Pour le colonel commandant de la section de recherches des Savoies, cela permettrait de faire émerger "la vérité dans l'intérêt de leur famille et de leurs amis qui demeurent dans l'incertitude".

Pour toute information susceptible de faire avancer l'enquête, le pôle "cold cases" vous invite à témoigner sur le site du ministère de l'Intérieur ou directement par mail à l'adresse sr73-tamie@gendarmerie.interieur.gouv.fr

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