Des débris métalliques pouvant appartenir à l'avion de tourisme disparu depuis trois jours dans les Alpes ont été découverts ce lundi côté italien. Leur origine n'a pas encore été formellement déterminée.
En fin de matinée ce lundi 14 mars, les secours italiens ont repéré des traces qui pourraient appartenir à l'avion du pilote américain disparu vendredi au-dessus de Ceresole Reale, à proximité de la frontière avec la France. C'est à 2800 mètres d'altitude, sur le glacier du Mulinet (Italie), que la découverte a été effectuée lors d'un survol du Secours alpin et spéléologique (SAS) du Piémont à bord de l'hélicoptère de l'armée italienne.
Ces débris métalliques pourraient provenir du "Cirrus de Dennis Craig, le pilote américain parti de Cuneo, dans le sud du Piémont, vendredi matin", nous a expliqué Simone Bobbio, l'attaché de presse du SAS del Piemonte. "Pour l'heure, l'hélicoptère de l'armée n'ayant pas pu se poser, nos hommes n'ont pas pu aller faire de reconnaissance sur zone" et confirmer l'origine de ces débris.
C'est donc dans le val di Lanzo, plus au nord de l'endroit où l'avion avait été repéré pour la dernière fois vendredi matin, que l'appareil pourrait s'être crashé. A son bord, Dennis Craig, un pilote californien de 80 ans parti d'Afrique du Sud en début de semaine dernière pour rejoindre par étapes les Etats-Unis à bord de son monomoteur. Il n'a plus donné signe de vie depuis son survol des Alpes alors qu'il devait se rendre de Cuneo (Italie) à Genève.
Les recherches au-dessus de la commune de Ceresole Reale, dans le parc national du Grand Paradis, ont pour l'heure été abandonnées afin de se recentrer autour de Groscavallo, au pied du glacier del Mulinet. Un hélicoptère des pompiers du Piémont, capable de s'approcher beaucoup plus près du glacier, a pris le relais. Des recherches ont également été entreprises par le PGHM de Modane (Savoie) au cours du week-end.
Le portable du pilote borne, mais sans réponse
"S'il s'agissait bien des restes de l'avion disparu vendredi, explique pour sa part Mauro Durbano, le maire adjoint de Ceresole Reale, cela voudrait dire que Dennis Craig aurait privilégié une route plus directe vers Genève, où son plan de vol aurait dû le mener. Un changement certainement dû aux mauvaises conditions météo."
D'après le quotidien La Stampa, le portable du pilote américain sonnait encore mais sans réponse, avant que la messagerie ne se déclenche à la quatrième sonnerie. Mais s'agissant d'un portable américain, les carabiniers n'auraient pas pu en tirer des informations fiables permettant de géolocaliser le pilote.
Certains éléments viennent par ailleurs accréditer la thèse d'un accident causé par de mauvaises conditions météo. Le pilote volait en dessous de l'altitude requise pour aborder le franchissement de la barrière frontière entre le Piémont et la Savoie, d'après les données enregistrées par les tours de contrôle italiennes de Cuneo, Turin, puis Milan. Dennis Craig cumulait pourtant quelque 20 000 heures de vol.