Un ancien militaire de 80 ans est porté disparu depuis trois jours dans un secteur montagneux de la frontière franco-italienne. Les recherches ont repris ce lundi en Savoie pour localiser son avion de tourisme. Des débris, dont l'origine n'a pas été formellement déterminée, ont été découverts.
Les hélicoptères du PGHM de Modane et de l'armée italienne doivent reprendre les recherches lundi 14 mars pour tenter de retrouver la trace d'un avion de tourisme disparu à la frontière franco-italienne.
Dennis Craig, pilote californien de 80 ans, est parti d'Afrique du Sud en début de semaine dernière pour rejoindre par étapes les Etats-Unis à bord de son monomoteur. Mais depuis 11 heures ce vendredi, on a perdu sa trace au-dessus des Alpes. Seuls quelques débris, qui n'ont pas encore été formellement identifiés, ont été découverts ce lundi au cours d'un survol en hélicoptère côté italien.
"Vendredi dernier, il y avait un brouillard de fou", explique Alex Gioannini. Le maire de Ceresole Reale, dans le parc national du Grand Paradis en Italie, est aux premières loges des recherches entreprises depuis le jour de la disparition du monomoteur.
C'est alors que l'avion survolait sa commune que le contact a été perdu. Une disparition entourée de brouillard au sens propre comme au figuré. "Vendredi encore, on pouvait au moins espérer que le pilote ait oublié de se signaler à son atterrissage". Mais trois jours après la disparition, difficile de croire encore à un oubli qui ne ressemble guère aux habitudes du pilote.
Un mystérieux atterrissage signalé… en Écosse
Ancien militaire de la guerre du Vietnam, patron d'une petite entreprise de transports aériens, le pilote aurait décollé vendredi à 9h30 du sud du Piémont, d'après le site Flight Radar qui enregistre les vols des avions du monde entier. Son plan de vol indiquait un atterrissage prévu à Genève.
A 11 heures, le Cirrus Sr22 de fabrication américaine survole les cascades du Dres, au-dessus de Ceresole. Après, c'est le grand vide. A Genève, aucune trace de l'avion. En revanche, vendredi soir, le même site Flight Radar signale l'atterrissage de l'avion à 14h46 à Wick, en Écosse. Un atterrissage démenti, depuis, par les services de recherche de l'armée de l'air italienne.
Recherches en cours à la frontière
Dès samedi, le Secours alpin italien, pompiers et carabiniers, ont entamé les recherches au-dessus de Ceresole Reale. Mais rapidement, le brouillard, les chutes de grésil et de neige ont contraint les secouristes à interrompre leurs investigations. "On a eu 15 centimètres de neige depuis samedi, ajoute le maire de Ceresole. L'hélicoptère de l'armée n'a pas pu décoller. Mais dès samedi, on pensait que l'avion avait dû passer en France".
D'où l'appel des secouristes italiens au Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Modane dont l'hélicoptère a effectué un premier survol en se basant sur le dernier signal reçu par la tour de contrôle de Milan. Un survol du secteur de la Levanna, au fond de la vallée de l’Ecot, sur la commune de Bonneval-sur-Arc, qui a dû être interrompu à cause des mauvaises conditions météo.
"Aujourd'hui (lundi, ndlr), le temps est beau et l'hélicoptère de l'armée a pu reprendre son vol en milieu de matinée", affirme le maire de Ceresole. Une éclaircie dans un mystère qui reste entier. Pour la famille du pilote également. D'après le quotidien La Stampa, les pompiers italiens auraient réussi à contacter des membres de la famille de Dennis Craig aux Etats-Unis. Mais eux aussi sont, pour l'instant, sans nouvelle de l'octogénaire.