Dans "Mauvais temps", l'artiste grenobloise Maryvonne Arnaud montre les migrants qui débarquent sur les plages de Grèce, fuyant la guerre. Dans cette "installation" présentée à l'Espace Larith, à Chambéry, l'artiste cherche à emmener le spectateur au-delà des images vues dans la presse.
Des papiers d'identité, des bouées d'enfants, ou encore des sifflets utilisés pour ne pas se perdre la nuit, en pleine mer. Autant d'objets perdus par les migrants et retrouvés par Maryvonne Arnaud. L'artiste emmène ensuite le visiteur, à l'instant du débarquement, à travers un dédale de photos géantes.
L'humanité des migrants
Photographe plasticienne, Maryvonne Arnaud veut restituer toute l'humanité de ces migrants qui fuient la guerre. L'artiste grenobloise les a rencontrés lors de ses séjours dans les îles grecques de Chios et de Lesbos. Son regard se porte au-delà des images vues à la télévision, et se focalise sur des destins personnels.Comme elle l'a déjà expérimenté en Bosnie ou en Afrique du sud, Maryvonne Arnaud tente de comprendre. Et l'artiste pose et repose les questions sur notre manière de percevoir les images.
Interviewés : Laurence Dion, médiatrice culturelle de l'Espace Larith; Daniel Guillon, président de l'association Espace Larith. Equipe : Xavier Schmitt, Frédéric Pasquette et Eric Achard