Elle est redoutée par tous les vignerons. L'esca, la maladie du cep, touche entre 5 et 10% des vignes en Savoie. En l'absence de tout traitement, c'est la méthode de taille qu'il faut remettre en question.
L'esca, c'est la cata... pour les vignerons ! D'autant plus une catastrophe qu'on ne lui connaît plus de parade. L'arsénite de sodium, "l'amiante de la vigne", hautement cancérigène, est en effet interdit depuis 2001.En Savoie, l'esca cause chaque année la perte de 5 à 10% des ceps, les pieds de vigne. En France, elle ferait perdre jusqu'à 1 milliard d'euros chaque année !
Seule méthode de lutte contre l'esca : la taille. Moins elle est précise, plus la surface de "plaies" est importante. C'est la porte d'entrée de l'esca et ses champignons associés.
L'esca est invisible, mais ses effets sont spectaculaires. Le parasite pénètre dans le bois, qu'il nécrose de l'intérieur. C'est généralement en été que survient le phénomène : on appelle çà "l'apoplexie" de la vigne. Les feuilles rougissent et en deux heures, le cep se flétrit et se déssèche. Il finit par mourir d'une sorte de crise cardiaque. Il faudra tout bonnement l'arracher, pour le remplacer. Les bordelais connaissent la chanson.
Intervenants : Francis Courcelle, vigneron propriétaire Château Thieuley, Pascal Lecomte chercheur INRA, Massimo Giudici, maître-tailleur
Equipe : O.Poncelet, N.Salem
Michel Quenard, Président du Syndicat des Vins de Savoie, demande à l'Etat de mieux soutenir financièrement la recherche pour enfin trouver une parade contre l'esca. Plus de 4 millions d'euros sont déjà alloués au Plan National de Dépérissement du Vignoble, dont un tiers pris en charge par l'Etat.
Intervenants : Philippe Betemps
Viticulteur producteur de vins de Savoie, Michel Quenard Viticulteur, président du Syndicat régional des Vins de Savoie
Equipe : C.Aubert, D.Albrand, A.Danérol, G.Neyret, S.Liégard
Depuis 10 ans, l'esca progresse partout en Europe. Malgré des méthodes de taille plus adaptée comme sur les vignobles du célèbre Chignin, le taux de mortalité ne semble pas faiblir.
Début février une assemblée générale des viticulteurs se tiendra en Savoie sur les maladies du bois et leurs possibles traitements.