JO d'hiver 2030. "On va ramener des camions de neige de je ne sais où" : Marine Tondelier souhaite un "référendum territorial" sur l'organisation des Jeux

Au lendemain de la désignation "sous conditions" des Alpes françaises pour organiser les JO d'hiver 2030, Marine Tondelier, a indiqué ce jeudi, qu'elle n'était pas certaine qu'un gouvernement de gauche signerait la garantie financière exigée par le CIO. Elle réclame un "référendum territorial" pour demander l'avis des habitants des Alpes.

La patronne des écologistes Marine Tondelier a déclaré, ce jeudi 25 juillet, qu'elle n'était pas sûre qu'une Première ministre de gauche signerait la garantie financière réclamée par le CIO pour l'organisation des Jeux olympiques d'hiver dans les Alpes en 2030.

Le Comité international olympique (CIO) a attribué mercredi les JO d'hiver de 2030 aux Alpes françaises, sous réserve de fournir les garanties financières de l'Etat et des régions. L'actuel gouvernement étant chargé des "affaires courantes", le futur Premier ministre devra fournir au CIO la garantie de l'Etat avant le 1er octobre.

Marine Tondelier a botté en touche jeudi sur la question de la garantie. La secrétaire nationale d'Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) a toutefois rappelé l'opposition des écologistes à ce projet : "C'est elle (Lucie Castets, proposée par la gauche pour être Première ministre) qui répondra (sur la signature) mais vous connaissez la position des Verts sur le sujet, nous avons combattu ce projet", a-t-elle déclaré sur LCI.

"Référendum territorial"

"Quand on regarde les investissements qui sont prévus, c'est encore de l'argent public qui va partir à flot. (...) On va devoir en plus ramener des camions de neige de je ne sais où", a-t-elle argumenté, expliquant que "le niveau d'enneigement en 2030 ne va pas être très compatible avec les Jeux olympiques d'hiver".

Marine Tondelier a réclamé "un référendum territorial pour demander aux habitants s'ils veulent que leurs impôts locaux partent dans les pistes de bobsleigh ou dans l'éducation de leurs enfants".

Par ailleurs, la chef de file des écologistes a de nouveau appelé Emmanuel Macron à nommer immédiatement la candidate proposée par la gauche, Lucie Castets, au poste de Première ministre. "Le président de la République invente maintenant un truc de trêve olympique. (...) Qu'est-ce que c'est que cette histoire ? Ce n'est pas dans la Constitution. (...) Il s'invente des règles du jeu", a-t-elle déclaré.

"Si un président ou une présidente d'extrême droite faisait ce qu'il est en train de faire, on hurlerait au coup d'Etat politique. (...) On serait en train de dire que la démocratie est en danger", a-t-elle estimé.

On va proposer des mesures répondant à l'urgence sociale des Français. Chacun décidera en conscience de les voter ou pas.

Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV.

Marine Tondelier a justifié son refus d'une coalition gouvernementale au-delà de la gauche : "Les Françaises et les Français, ils attendent une équipe solide et solidaire, qui sait où elle va et qui sait pour quoi elle est là. Si on commence à mettre des gens de droite, des gens du centre, on va gouverner pour quoi ? Ce sera flou", a-t-elle estimé.

"On va proposer des mesures répondant à l'urgence sociale des Français. Chacun décidera en conscience de les voter ou pas", a-t-elle insisté pour répondre à la critique sur l'absence de majorité absolue pour la gauche à l'Assemblée.

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