Il est le plus grand lac naturel d’origine glaciaire en France. En Savoie, au pied de la chaîne jurassienne de l’Épine et du massif des Beauges, le lac du Bourget est une mine d'or pour les viticulteurs, qui l'utilisent pour stocker leurs productions.
Au pied de la chaîne jurassienne de l’Epine et du massif des Bauges, repose tranquillement le lac du Bourget. Plus grand lac naturel d’origine glaciaire en France, l’étendue d’eau d’une grande pureté regorge de richesses.
Et parmi elles, on retrouve du poisson, de la perche notamment, mais aussi, du vin. Situé au pied du mont Granier, Pascal Perceval fait murir des raisins dans ses 47 hectares de vignes avant d’immerger certains cépages dans les eaux du lac.
"La température est constante et on est à l’abri du soleil"
Le viticulteur s’est rapproché du club des plaisanciers pour stocker quelques 200 bouteilles de vin rouge dans le Bourget. "Moi, j’avais le vin, ils avaient le matériel, les caisses en fer pour descendre. Il y avait tout à faire", explique-t-il.
Le lieu est idéal, regroupant toutes les caractéristiques de température et de luminosité nécessaires à la conservation du vin.
"On sait qu’il y a 20 mètres de profondeur, que la température est constante et que l’on est à l’abri du soleil. On va dire que le lac du Bourget est une grande cave naturelle", explique Pierre Billoud, du club des plaisanciers. De cette manière, les rayons UV ne parviennent pas jusqu’au vin et son goût n’est alors pas altéré.
Douze personnes mobilisées
L’opération d’immersion mobilise un bateau, une grue et des plongeurs, soit 12 personnes au total. Ces bouteilles, environ 600 000 fabriquées, Pascal Perceval les vend dans plus de 15 pays différents.
Cette année, il se réjouit de la tournure de ses vendanges sur ce "super territoire". "On est sur l’éboulis du mont du Granier, sur des terres argilocalcaires. C’est super parce qu’il y a de la profondeur, les racines vont loin et elles font de beaux raisins", conclut le viticulteur qui veille aux grains à sa production de raisins.
À découvrir dans "Nos terres gourmandes", samedi 11 novembre à 11 h 15 sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, puis en replay sur france.tv