Ce vendredi 21 septembre, marque la fin de la phase complémentaire pour la plateforme d’admission Parcoursup. En Savoie, au Bourget du Lac, Frédérique Vidal, la ministre de l'Enseignement Supérieur de la Recherche et de l'Innovation a tiré un premier bilan de cette procédure .
Le 5 septembre s'est achevée la phase principale de cette procédure qui a bouleversé les modalités d'admission des bacheliers dans l'enseignement supérieur. La phase complémentaire s'achève dans la soirée de ce 21 septembre à minuit.
Selon Frédérique Vidal :
"On peut tirer de la plateforme un bilan qui montre que conformément aux engagements pris, il n'y a pas eu de tirage au sort, dès la fin de juillet, il y a eu 50 000 jeunes de plus qui ont reçu une proposition par rapport à l’an dernier, l’accompagnement mis en place n’existait pas et a porté ces fruits. Pour moi ce qui est important, c’est que les jeunes ont été accompagnés et ont eu accès à des formations qu’ils souhaitaient."
Quid des 2 500 étudiants qui n’ont pas de formation ?
Ne pensez pas qu’à partir de ce soir, on ne s'occupe plus de personne, un bilan sera fait et j’ai demandé au comité de faire des proposition et réfléchir pour que les choses fonctionnent encore mieux.
Quelle amélioration est envisagée ?
Ce qui est important pour moi, c’était d'avoir des améliorations proposées sur la base d'une analyse technique de la plateforme…
Y a-t-il encore de la place dans les universités ?
Aujourd'hui, il reste plus de 127 000 formations mais le sujet c’est pas la place mais comment accompagner chaque jeune vers une formation dans laquelle il a envie d’aller.
Quelle image vous aviez de l’USMB avant d’arriver ?
Ce qui est fait ici à L'USMB en terme d’accueil, de mise en place de contrat pédagogique est quelque chose d’exemplaire et je suis ravie d'avoir fait la rentrée dans cette université qui a totalement compris la philosophie de cette réforme : une meilleure orientation et un meilleur accompagnement des étudiants.
Stress, délais, amélioration pour le futur ?
Là aussi, je suis toujours très attentive au ressenti des étudiants. Près de 600 000 jeunes avaient leur proposition à la fin du mois de juillet. On a beaucoup entendu parlé de ceux qui ont été appelé tardivement mais les places se sont libérées tardivement.
Mieux quAPB ?
Ce qui n’existait pas auparavant avec APB : c’est l'accompagnement par les recteurs pour tous les jeunes pour lesquels c'est compliqué d'imaginer où ils peuvent aller dans l'enseignement supérieur. Le travail fait par ces commissions de mettre en lien de l'élève et les professionnels, ce travail n'avait jamais été fait auparavant et il a totalement porté ces fruits car les jeunes ont accepté les proposition après explication et aide d'orientation, c’est quelque chose dont on peut tous être fier.
Frédérique Vidal a exclu un retour à la hiérarchisation des voeux par les candidats en début de procédure, comme c'était le cas avec APB. Cette hiérarchisation précoce introduisait, selon elle, un phénomène d'autocensure. Mais elle a dit "réfléchir" à l'introduction d'une forme de classement, a posteriori.
Plusieurs scénarios sont évoqués par les représentants étudiants et enseignants. Le jeune pourrait classer les propositions qu'il reçoit. Il devait déjà choisir, cette année, entre deux "oui" mais on peut imaginer qu'il doive désormais classer les réponses où il figure en liste d'attente. Autre possibilité: un classement des voeux par les jeunes lorsqu'ils passent sur la phase complémentaire, faute d'avoir trouvé une affectation sur la phase principale.
Le Snesup-FSU réclame un retour à la hiérarchisation APB, tandis que l'Unef, syndicat étudiant opposé lui aussi à Parcoursup, souhaite une dose de flexibilité.
La lenteur du processus pendant l'été, outre l'angoisse qu'elle génère chez les jeunes, a posé des difficultés d'organisation aux universités et surtout aux lycées, qui pour certains ne connaissaient pas encore la liste définitive des élèves de classes prépa et de BTS fin août, à quelques jours de la rentrée.
Le SNPDEN, premier syndicat des chefs d'établissement, réclame "un ajustement du calendrier", d'autant que, selon eux, "il ne s'est pas passé grand chose sur la plateforme entre le 20 juillet et le 27 août". Enfin, autre problème et non des moindres, la difficulté pour un étudiant de trouver un logement fin août ou en septembre lorsqu'il reçoit enfin son affectation et qu'il ne vit pas dans une ville universitaire.