Savoie. Une aide-soignante béninoise menacée d'expulsion en appelle au ministre de l'Intérieur

En pleine crise sanitaire, une aide-soignante de 37 ans originaire du Bénin pourrait être renvoyée dans son pays. Un recours déposé devant le tribunal administratif de Grenoble a été rejeté ce lundi 23 novembre. La jeune femme et son avocat en appellent au ministre de l'Intérieur.

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En pleine crise du Covid-19 et alors que la région est particulièrement touchée par la deuxième vague, le préfet de Savoie a demandé l'expulsion d'une aide-soignante béninoise employée dans un EPHAD à Pontcharra. Une décision incompréhensible pour Lydia Veyrat. Elle en appelle au ministre de l'Intérieur.

Lydia Veyrat a 37 ans. Elle arrive en France en mai 2019 pour régler la succession de son mari, un Savoyard avec qui elle a fait sa vie au Bénin pendant 20 ans. Comme les démarches prennent du temps, elle décide de chercher du travail. Et accepte un poste d'aide-soignante dans un EHPAD en Isère, son diplôme d'infirmière n'étant pas reconnu sur le territoire national.

Mais elle tarde à renouveller son titre de séjour. Son dossier est finalement rejeté et Lydia se voit signifier une obligation de quitter le territoire français dans les 30 jours (OQTF). Une décision à laquelle elle ne s'attendait pas du tout selon son avocat Didier Besson. "Elle a été estomaquée qu'on la traite comme ça", explique-t-il. Car Lydia estime être utile dans la lutte contre l'épidémie de Covid-19. Elle dit d'ailleurs avoir touché la prime de 1000 euros attribuée par l'état aux soignants lors de la première vague de contamination.

Une requête déposée devant le tribunal administratif de Grenoble a été rejetée lundi 23 novembre. Le juge a estimé que cette extradition n'était pas de nature à porter "une atteinte disproportionnée à son droit au respect de sa vie privée et professionnelle" puisque l'aide-soignante a construit toute sa vie au Bénin et qu'elle est en France depuis moins de deux ans. Lydia et son avocat ont déposé un recours hiérarchique auprès du ministre de l'Intérieur et ont l'intention d'interjeter appel vendredi devant la cour administrative d'appel de Lyon.
 

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