Trois équipes de jeunes cinéastes composées de comédiens, de réalisateurs ou encore de monteurs, participent à la Résidence des 168 heures en Savoie. Ils disposent d'une semaine pour réaliser un court-métrage qui sera diffusé ce samedi au Châtelard.
"Action !" Ils ont 168 heures pour préparer, tourner et monter un court-métrage au cœur du massif des Bauges, en Savoie. Un défi que se sont lancé trois équipes de jeunes cinéastes dans le cadre de la Résidence des 168 heures. L'événement vise à accompagner des réalisateurs - uniquement des jeunes talents pour cette édition - à produire un film dans un temps réduit. Le clap de départ a été donné vendredi 14 juillet à 20 heures. Et il n'y a pas une minute à perdre.
"Le vrai défi, c'est de rentrer, dérusher [sélectionner les clips à conserver au montagne, NDLR], regarder ce qu'on a fait la veille, monter... Ca remet en cause ce qu'on fait le lendemain. On fait des allers-retours entre ce qu'on a rentré et ce qu'il reste à faire, un truc qu'on ne fait pas du tout sur un tournage classique où on est à l'aveugle constamment", explique Louis Douillez, réalisateur du court-métrage Les fleurs bleues.
Sur le tournage, les équipes sont composées de cinq membres dont deux acteurs pour qui l'expérience sonne aussi différemment des autres. "Il y a une plus grosse part de solidarité dans l'aventure et ça amène plein de choses différentes d'un tournage qu'on ferait dans la vie de tous les jours et qui serait monté un an plus tard", raconte Michael Zindel, acteur.
Echanges et entraide
Le montage se fait au jour le jour, à l'étage de la maison Bellevaux qui accueille les jeunes. Une maison située en pleine montagne, entre Aix-les-Bains et Chambéry, où les monteurs réalisent en sept jours ce qu'ils font d'habitude en quatre semaines.
"On est moins dans les détails des coupes entre les plans. C'est des choix de prises, des choix de moments. Mais là, on peut vraiment voir comment le film se construit, donner des retours qui ne sont pas seulement techniques, pas mal de retours artistiques aussi", décrit Théo Regley-Scarazzati, monteur et participant à la Résidence des 168 heures.
Ils s'entraident, se donnent des lumières, des conseils. C'est hyper beau à voir.
Charlène Brimaud, productrice à la société de production Fumigènes Filmsà France 3 Alpes
Pendant neuf jours, la maison prêtée par les propriétaires se transforme en résidence de création. Mais surtout en un espace d'échanges et de cohabitation. "Ils s'entraident, se donnent des lumières, des conseils. C'est hyper beau à voir et ça nourrit chaque film qui sera différent que s'il avait été fait tout seul dans le cadre d'une résidence", estime Charlène Brimaud, productrice à la société de production Fumigènes Films, partenaire de l'événement.
Des tournages au milieu de montagnes que connaît bien Guillaume Perrin, originaire des environs. Dans son film Le bal des oubliés, deux amis font tout pour assister au traditionnel bal du village. Un court-métrage qui parle bien plus du chemin que de la destination.
"Ce film s'inspire de l'histoire de ma mère qui a vécu là toute son enfance et qui me racontait toutes ses galères quand elle était jeune. Le moyen de se sociabiliser, c'était d'aller au bal l'été. Elle partait le matin à pied pour arriver le soir à l'heure", sourit le jeune réalisateur.
Samedi 22 juillet, une diffusion ouverte au public des trois films aura lieu à 20 heures à la salle des fêtes du Châtelard, en Savoie.