Et si les préfectures de province devenaient à leur tour la cible des terroristes ? C'est l'hypothèse retenue pour l’exercice grandeur nature qui s'est déroulé le 31 janvier à Moulins dans l’Allier.
Le 31 janvier, un exercice grandeur nature a été organisé au palais de justice de Moulins (Allier) pour tester la coordination des secours en cas d'attaque terroriste.
Un scénario de crise a été élaboré. A 9 heures du matin, dès l'ouverture d'une audience correctionnelle au tribunal de Moulins, la journée vire au cauchemar. Des magistrats, des membres du public, des policiers, au total une cinquantaine de personnes sont prises en otage par trois terroristes qui n'hésitent pas à tirer.
Les policiers du commissariat de Moulins sont les premiers sur place. Autour du Palais de justice, le quartier est bouclé. Et les secours installent leurs postes de première intervention.
Des otages parviennent à s'échapper, un policier blessé est évacué : Les situations apparaissent de plus en plus réelles. Les différents acteurs des secours doivent expérimenter des procédures connues à Paris, mais qui doivent être adaptées aux moyens locaux. "On a travaillé pendant un an. Nous avons pris des contacts avec des équipes parisiennes et nous nous sommes formés afin d'écrire notre plan Orsec Attentat " explique Jean-Antoine Rosati médecin chef du SDIS 03.
En fin de matinée, les trois terroristes sont abattus mais le bilan fictif est lourd, 9 morts et 30 blessés. Le scénario du jour a confirmé les défaillances de sécurité du palais de justice de Moulins. Les organisateurs ont poussé l'exercice jusqu'à simuler l'arrivée d'une Ministre.
Cette simulation doit permettre de détecter les points à renforcer en situation de crise extrème. Ce type d'exercice devrait se dérouler prochainement dans chaque département d'Auvergne.