Ski alpin : le manque de neige pourrait condamner la première coupe du monde transfrontalière entre la Suisse et l'Italie

C'est le 22 octobre que l'on devrait savoir si la première coupe du monde transfrontalière de l'histoire aura bien lieu ou non. Les stations de Zermatt, en Suisse et Cervinia, en Italie, retiennent leur souffle avant de connaître le verdict final des commissaires de la Fédération Internationale de Ski.

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"Pour l'instant, on fait comme si..." : de son bureau de Châtillon à quelques kilomètres d'Aoste, Laura Agostino attend en regardant le ciel. "Il pleut aujourd'hui, c'est plutôt bon signe", positive l'attachée de presse chargée de faire la publicité maximale à ce qui est présenté depuis un an comme l'évènement de la saison de ski 2022-2023 : la première coupe du monde de ski transfrontalière.

Du jamais vu dans l'histoire du ski

Il y a un peu plus d'un an, lors de la présentation de l'épreuve, qui aurait pu croire qu'avec un départ de la Gobba di Rollin de Zermatt en Suisse, à 3 800 mètres d'altitude, et une arrivée à 2 865 mètres au lac de Cime bianche, dans la station de Cervinia, Italie, la naissance de cette course inédite pouvait risquer l'annulation pour cause de manque de neige ?

 

Et pourtant, un an après, force est de constater qu'après un été bouillant, et un automne marqué par l'absence de précipitations: l'impensable est devenu probable. Car si le haut du parcours est bien enneigé et a reçu tous les soins possibles pour entretenir le manteau de la piste de la "Gran Becca", les 300 derniers mètres et la raquette d'arrivée de la course affichent un visage qui peut faire peur. Surtout à une semaine des premiers top départs.

"Le grand public l'oublie peut-être trop souvent, mais ce sont des choses qui peuvent arriver en début de saison", commente pour sa part, Laurent Chrétien, le responsable Presse de la FFS (Fédération Française de Ski) qui ajoute : "même sur les glaciers, on n'est plus à l'abri de ce genre de situation. Il n'y a qu'à voir, chez nous, les difficultés d'enneigement des glaciers de Tignes ou des 2 Alpes".

Les skieurs et skieuses de l'équipe de France doivent arriver mardi à Zermatt, pour s'entrainer dès mercredi prochain sur la piste, si toutefois le feu vert du comité de course est donné. La décision est attendue le samedi 22 octobre, pour les courses hommes (en piste les 29 et 30 octobre) et le dimanche 23 octobre pour celles des femmes (en compétitions les 5 et  6 novembre).

Speed opening Matterhorn-Cervinia : partira ou partira pas ? 

Dans les équipes qui ouvrent leur saison ce week-end à Sölden, en Autriche, c'est la question que tout le monde se pose. Avec un œil critique parfois, comme celui de Johan Clarey. Les déclarations du vice champion olympique de descente français il y a quelques jours, fustigeant le "non-sens écologique" d'un tel rendez-vous, ont pu surprendre. Mais elles n'ont apparemment pas suffit à doucher l'enthousiasme des organisateurs.

"Je suis très fier du travail réalisé depuis 3 semaines par les services des pistes de Zermatt et Cervinia", expliquait il y a 2 jours à nos confrères de la Rai Vallée d'Aoste, Franz Julen, le président du comité d'organisation.

On va tout faire pour aller au bout maintenant.

Franz Julen, le président du comité d'organisation.

Rai Vallée d'Aoste.

Un optimisme qui veut laisser ouvert le champ de tous les possibles. Repoussé d'une semaine, à demain samedi, le "snow control" (contrôle qualité neige) final de la FIS peut déboucher sur plusieurs modalités de courses : "En fonction de l'état de la piste et de la météo à venir, les organisateurs peuvent annuler, purement et simplement, les deux épreuves hommes des 29 et 30 octobre et maintenir celles des dames", explique encore Laurent Chrétien, "et l' autre possibilité, c'est de raccourcir la piste si, comme c'est le cas, il n'y a que les derniers 300 mètres qui posent problème". 

 

Une course qui veut entrer dans l'Histoire du ski

La volonté de la Fédération Internationale de Ski est clairement affichée : créer, grâce à cette course, un point d'ancrage fort de la coupe du monde. Dans leurs déclarations, le président de la FIS, Johan Eliasch comme son secrétaire général, le français Michel Vion ont toujours affiché leur enthousiasme à soutenir la création de ce qui pourrait devenir un point fort du calendrier de début de saison.

"Cette course est un projet innovant, unique, pour lequel de grands investissements ont été consentis"

Michel Vion, secrétaire général de la FIS

La Stampa

"C'est vrai qu'en début de saison", explique encore Laurent Chrétien, " entre la première épreuve de coupe du monde à Sölden et le début des courses en Amérique du nord, il y avait un trou à combler de 3 ou  4 semaines sans compétition, ce qui n'est jamais très bon pour les athlètes. Ce Matterhorn Cervino Speed Opening a au moins le mérite de rythmer le calendrier."

Alors, "Non sens écologique" ou future course de légende ? Une semaine avant son départ programmé, la réponse sera déjà au bout de l'ultime "snow control" (contrôle qualité neige) de la FIS ces 22 et 23 octobre 2022.   

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