Alors que le plan de STMicroelectronics prévoit la suppression de 430 emplois en France d'ici à 2018, le ministère de l'Economie espère que ST va se repositionner rapidement sur des marchés porteurs.
Le ministère de l'Economie dit prendre acte, ce mercredi 27 janvier, de l'abandon par STMicroelectronics de son activité de décodeurs numériques.
"Le plan de réduction d'effectifs ne porte que sur cette activité et la France est la seule géographie du groupe où il s'agit de départs volontaires et pas de suppressions nettes", fait-on remarquer dans l'entourage d'Emmanuel Macron, "c'est un plan qui a été très largement révisé à la baisse (...) par rapport à ce qui avait pu être évoqué initialement."
La réorganisation doit se traduire par la suppression d'environ 1.400 emplois dans le monde, dont 430 en France via un plan de départs volontaires. 600 redéploiements de postes sont également prévus en France vers les activités capteurs d'image et microcontrôleurs.
Macron avait demandé "le renouvellement de la stratégie de ST"
"Comme tout actionnaire attentif au devenir de l'entreprise", Bercy a rappelé qu'Emmanuel Macron avait demandé "le renouvellement de la stratégie de ST pour établir une stratégie de création de valeur en s'appuyant sur les forces de ST à la fois dans les activités analogiques et dans le numérique"."Le travail de recentrage stratégique est engagé, mais il n'est pas nécessairement achevé. Or ce travail demeure nécessaire pour tirer parti du large panel de technologies dont dispose ST dans le numérique, et avec la nécessité de repositionner ST sur des marchés porteurs, que ce soit l'automobile ou l'internet des objets", a-t-on ajouté.
"On sait bien qu'il y a sans doute encore quelques étapes ou quelques précisions à apporter. (...) Il nous apparaît toujours nécessaire que cette stratégie de croissance soit clairement établie et clairement annoncée", a-t-on insisté dans l'entourage du ministre.
"Les décisions prises aujourd'hui préservent in fine les capacités de développement de ST dans le numérique, et notamment, ce qui est particulièrement important, en maintenant les compétences indispensables pour cela", a-t-on reconnu, saluant le fait que "les programmes d'investissements pour le développement du site de Crolles (ont été) actés".