La police a évacué aux premières heures de l'aube ce mercredi 23 septembre plus d'une centaine de manifestants qui réclamaient "davantage de mesures en faveur du climat" et qui occupaient depuis 48 heures la place du Parlement fédéral suisse à Berne.
La police a bouclé les lieux au milieu de la nuit ce mardi 22 septembre pour vider la place de ses occupants qui y avaient monté un camp de fortune depuis l'avant-veille.
Les forces de l'ordre ont demandé aux militants de quitter les lieux et quelques dizaine d'entre eux ont obtempéré, les autres ont été forcés de partir vers 03H30 locales.
"Personne n'a été blessé au cours de l'opération qui s'est passée dans le calme" a indiqué le porte-parole de la police de la capitale suisse, Christoph Gnägi.
Pendant toute l'opération, les manifestants ont chanté et scandé "La protection du climat n'est pas un crime", rapporte l'agence de presse suisse ATS.
La Ville leur avait suggéré de déplacer le campement
La municipalité avait proposé à plusieurs reprises aux activistes de déplacer leur camp, ce qu'ils ont refusé à chaque fois. La ville a alors demandé à la police d'intervenir.
"Cette nuit la police a été l'instrument de l'ignorance politique", affirment les militants sur le site Facebook du collectif Grève du Climat - Suisse.
Publiée par Grève du Climat - Suisse sur Mardi 22 septembre 2020
"La politique institutionnelle a fait cette nuit ce qu'elle fait depuis des décennies : une fois de plus elle traite les militants du climat comme le problème plutôt que la crise climatique", peut-on lire sur le site en allemand du mouvement.
L'occupation de la place fédérale - où les manifestations sont interdites depuis 1925 pendant les sessions parlementaires - avait marqué le début d'une semaine d'action pour le climat sous le slogan #DeboutPourLeChangement.
Selon le quotidien suisse "Le Temps", l'opération de police s'est déroulée "sous l’œil d’un juriste mandaté par les manifestants veillant à ce que personne ne soit blessé". Quant aux forces de l'ordre, "de nombreux policiers, qui avaient bouclé le périmètre du Palais fédéral, avaient ôté leur casque et observaient les opérations, leur bouclier de protection posé sur le sol.(...) C’est une étrange atmosphère qui a régné toute la nuit aux alentours du
Palais fédéral" souligne le journaliste Michel Guillaume.
Les militants devraient faire l'objet d'une plainte.