La saison se termine dans les cités thermales de la région sur un bilan mitigé. Les visiteurs proviennent de moins en moins de l'extérieur de l'Auvergne, mais cette baisse semble compensée par une clientèle locale toujours fidèle.
Aux Thermes de Royat, les couloirs de marche de la piscine sont plus clairsemés. Le 4 novembre, une semaine de la fin de saison, l'établissement accueille environ 600 patients par jour, contre 900 au plus fort de l'activité.
Cette baisse de fréquentation est normale à l'approche de la fermeture. Le centre spécialisé dans les maladies cardio artérielles et la rhumatologie a réalisé une bonne saison cette année.
« On reçoit environ 10 000 curistes par an, principalement des locaux, Auvergne et départements alentours, détaille Valérie Valdevit, la directrice de l’établissement. Ils viennent pour des soins en rhumatologie et tout ce qui est cardio-artériel. Les deux pathologies restent stables. »
La recherche du local, au détriment des hôtels
Cette fréquentation locale en hausse compense la baisse du nombre de patients venus d'autres régions. Les gérants des centres de cure semblent satisfaits.
Mais pour les hébergeurs et les professionnels du tourisme, cette évolution n'est pas favorable. Car, qui dit clientèle de proximité dit baisse du nombre de nuitées dans les hôtels, ou encore moins de couverts dans les restaurants.
La tendance risque de perdurer, puisque la crise économique a modifié les habitudes des patients et des médecins qui prescrivent les cures.
« Les curistes ont tendance à regarder autour de chez eux quelles sont les possibilités de cure thermale et les médecins qui proposent les cures proposent des stations de proximité », souligne Virginie Delas, directrice de l’office du tourisme de Royat-Chamalières.
Elle poursuit l’analyse : « Ça vient aussi d’une forte concurrence au niveau des stations thermales qui proposent des soins pour la rhumatologie. Donc ces curistes ont le choix de la station thermale et aiment bien changer d’une année sur l’autre. Il y a moins de fidélité qu’auparavant ».
Cette tendance de chercher local est valable à l'échelle de la région et au plan national. En France, les établissements thermaux ont accueilli près de 570 000 patients cette année.