Etienne Dedroog, un Belge de 45 ans, comparaît à partir de ce lundi pour le meurtre de Véronique Crettaz, propriétaire d'un gîte situé à Bouchet, en Drôme provençale, en octobre 2011. L'homme est déjà condamné à perpétuité en Belgique pour avoir tué un couple lui aussi propriétaire d'un gîte.
Le procès s'est ouvert à 14 heures devant les Assises de la Drôme, à Valence. Dans le box des accusés, celui que l'on surnomme le "tueur des gîtes", poursuivi pour "meurtre en vue de faciliter le vol et l'escroquerie".
Le 11 octobre 2011, Véronique Crettaz avait été retrouvée étranglée et la gorge tranchée dans sa maison, un gîte dans lequel Etienne Dedroog avait séjourné l'été précédent. Les lieux ont été fouillés et, dans le coffre-fort, il ne manque que la montre que le marginal avait laissée en gage à son départ car il ne pouvait régler sa note.
Un élément qui a permis aux enquêteurs de remonter jusqu'à lui, puis d'accumuler de nouvelles traces qui l'impliquent dans ce meurtre. L'ADN de l'accusé a été retrouvé sous les ongles de la victime, sur le lacet qui a servi à l'étrangler, dans son portefeuille et dans sa voiture, volée avant d'être abandonnée.
Il nie depuis 6 ans
L'agresseur pérsumé a par ailleurs utilisé les cartes bancaires de la propriétaire du gîte, peu après les faits (les caméras de vidéosurveillance ont permis de l'identifier), et sa présence dans les environs est attestée par le personnel d'un hôtel de Montélimar : Dedroog y aurait séjourné du 8 au 12 octobre.
En dépit de ces preuves accablantes, l'homme admet avoir brièvement séjourné sur place, mais continue de nier et accuse un compagnon de route, resté introuvable. Pourtant, il a reconnu le double meurtre commis un mois plus tard près d'Arlon, en Belgique : un couple de propriétaires de gîte étranglés, eux aussi, et dont la voiture avait été volée.
Il s'était livré à la police de Louvain, il a été jugé et purge une peine de prison à perpétuité pour cette affaire belge. Son avocat annonce cependant qu'il plaidera l'acquittement dans le dossier drômois.
Avant l'ouverture du procès, un point sur les faits et le profil de l'accusé :
Le reportage diffusé sur France 3 Rhône-Alpes au lendemain des faits :
Etienne Dedroog fait également l'objet d'une demande d'extradition de la part de la justice espagnole : il est soupçonné du meurtre d'un pêcheur, commis en Andalousie. Là aussi, la voiture de la victime avait été volée.