Les professionnels du vin sont consternés face aux intentions américaines de surtaxer de 25 % les importations françaises à compter du 18 octobre. Une surtaxe qui se répercutera forcément sur les prix. Illustration en Isère au Domaine Nicolas Gonin à Saint-Chef.
À Saint-Chef en Isère, Nicolas Gonin termine en ce début du mois d'octobre la vendange 2019.
Depuis quelques jours, ce vigneron indépendant ramasse une variété tardive, la mondeuse. Un cépage régional longtemps délaissé et qu'il a relancé.
Son idée fixe : la qualité. Elle est primordiale à l'exportation car 20% des vins que produit cet isérois partent aux États-Unis et le millésime 2019 s'annonce bien.
"Au niveau qualitatif, ce sera super. On est dans la lignée des grandes années comme 2017. On a de bonnes maturités, de bons équilibres même si il y aura un peu moins de quantité cette année"
Après l'annonce de la surtaxation de produits européens par les États-Unis, ce vigneron est dans l'expectative. Les droits de douane sur les vins vont augmenter de 25 % dès le 18 octobre.
Une menace brandie plusieurs fois par le président américain ces derniers mois. Première répercussion attendue : une hausse des prix.
"Les taxes sont sur tous les importateurs qui vont payer et vont devoir les répercuter sur leurs prix de vente" explique Nicolas Gonin "alors nous allons devoir un peu augmenter le prix de nos vins".
Cet isérois peut rebondir en cas de recul du marché américain. Ses vins non conformistes plaisent aussi en Europe et au Japon. Ils ont même une appellation là-bas : Isère Balme dauphinoises.
Voir le repotage de Xavier Schmitt, Aurore Dupont et Pierre Maillard