Violences en marge du 1er mai: Laurent Wauquiez accuse, Gérard Collomb répond

Laurent Wauquiez, président des Républicains, a dénoncé, mardi 1er mai, la "faillite de l'Etat régalien". Il a également regretté de "terribles images pour notre pays", dans un tweet. "...une partie de la classe politique appelle à faire la fête à Macron", a déclaré Gérard Collomb ce mercredi matin.

Laurent Wauquiez, président des Républicains, a regretté de "terribles images pour notre pays", dans un tweet. "Faillite de l'État régalien. Il est urgent de rétablir l'autorité : soutien total à nos forces de l'ordre qui font face à ces voyous", a ajouté le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Une déclaration qui intervenait après des heurts qui ont éclaté, mardi 1er mai, en marge du défilé syndical entre plus d'un millier de personnes encagoulées et les forces de l'ordre. Face à environ 1.200 personnes masquées et vêtues de noir, de la mouvance radicale d'extrême gauche des "black blocs", la police a fait usage de tirs de gaz lacrymogènes et deux lanceurs d'eau.
 

"Plus de policiers désormais"

Rapidement, le ministre de l'intérieur, Gérard Collomb, a condamné "avec fermeté les violences et dégradations commises en marge du défilé", en assurant que "tout (était) mis en oeuvre pour faire cesser ces graves troubles à l'ordre public et appréhender les auteurs de ces actes inqualifiables". Ce mercredi, Gérard Collomb a promis "encore plus de forces de l'ordre" lors des prochaines manifestations, après des dégradations commises en marge du défilé syndical du 1er mai à Paris, émaillé de violents incidents commis par des militants d'ultragauche. "On va s'adapter. Pour les prochaines manifestations, il y aura encore plus de forces de l'ordre avec la volonté cette fois-ci de séparer totalement les manifestants de ceux qui veulent casser", a déclaré le ministre de l'Intérieur sur France 2.

Au total, 109 personnes ont été placées en garde à vue, selon l'entourage du ministre et le préfet de police Michel Delpuech, et non 209 comme l'a indiqué le ministre.
Le préfet de police, interrogé sur France Inter, a précisé que 283 personnes avaient au total été interpellées.

"On ne peut pas faire face malgré la mobilisation de 21 compagnies à des mouvements qui tout d'un coup, prennent une ampleur qui n'avait jamais été connue", a affirmé M. Collomb. "Nous ne pouvons pas interpeller un certain nombre de gens qui arrivent comme vous et moi en civil, et qui tout à coup s'habillent en black bloc, se mettent au milieu de la foule", a-t-il ajouté. "On a affaire à une violence qui monte dans les propos, dans les appels", a-t-il dit en s'indignant notamment d'un appel à la manifestation pour le 1er mai lancé sur les réseaux sociaux, intitulé "une journée en enfer" et illustré d'une "image de policiers qui prennent feu".

"Vous avez une partie de la classe politique qui appelle à faire la fête à Macron, certains le prennent au pied de la lettre", a tancé M. Collomb assurant qu'il ne visait pas la France Insoumise bien que cette formule soit justement l'un des mots d'ordre d'une mobilisation nationale le 5 mai lancé par le député LFI François Ruffin. "Attention au verbe qu'on emploie car un certain nombre de jeunes peuvent y être sensibles", a souligné le ministre.

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