En Haute-Savoie, les gendarmes déploient les grands moyens pour s'assurer du respect des mesures de confinement en montagne. Tous les massifs des Alpes du nord sont désormais interdits aux promeneurs, et les contrôles ont lieu par la voie des airs.
La montagne restera déserte pendant toute la période de confinement, suite à la pandémie de coronavirus Covid-19. Les autorités locales ont serré la vis en interdisant la fréquentation de tous les massifs des Alpes du nord. Le préfet de la Haute-Savoie a été le dernier à prendre un arrêté en ce sens mercredi 25 mars, après l'Isère et la Savoie.
Alors depuis cette date, les gendarmes de la Haute-Savoie assurent des rondes par hélicoptère pour s'assurer du respect des mesures de confinement. Les forces aériennes de la gendarmerie partagent sur Twitter de belles images prises à bord de l'appareil Choucas 74. Et les militaires lancent un petit quiz : reconnaîtrez-vous le sommet survolé dans cette vidéo ?
Embarquement avec les @Forcesaeriennes à bord de #Choucas74 pour s'assurer du respect des mesures de confinement et de l'arrêté préfectoral d'interdiction de fréquentation de la montagne. ?️ #Quizz ❓Reconnaîtrez vous le sommet survolé ⁉️ #RestezChezVous pic.twitter.com/pIgrQV85tm
— Gendarmerie de la Haute-Savoie (@Gendarmerie_074) March 28, 2020
Les férus de montagne auront reconnu le Môle qui domine la commune haut-savoyarde de Bonneville.
"Si on effectue un secours, on n'est même pas sûrs d'avoir un médecin"
Ski de randonnée, alpinisme, escalade en falaise et randonnée pédestre sont donc proscrits par arrêté préfectoral ainsi que les promenades en montagne dans un périmètre trop éloigné de son domicile. Et quelques jours après l'entrée en vigueur de ces mesures, la prévention semble porter ses fruits. "Il y a eu quelques verbalisations au début (du confinement) mais maintenant, les gens sont respectueux", indique-t-on au PGHM de Chamonix.
Les interventions se font de plus en plus rares pour les secours en montagne, et c'est tant mieux. Depuis le déclenchement du plan blanc, les médecins ont quitté la base de Chamonix pour faire face à la crise sanitaire dans les hôpitaux. "On assure toujours une permanence mais si on effectue un secours, on n'est même pas sûrs d'avoir un médecin", rendant d'autant plus périlleuse la pratique de la montagne, selon un secouriste.
Dès le début de l'épidémie de coronavirus, les PGHM des Alpes du nord avaient alerté sur le danger des sorties en montagne en ces temps de confinement. Il s'agit, selon eux, de limiter les pratiques de loisirs pour ne pas surcharger les hôpitaux, déjà au bord de la rupture avec l'afflux de malades du Covid-19, de plus en plus nombreux chaque jour.
Le message semble avoir été entendu. "On ne croise plus grand monde, juste quelques personnes qui ont mal rempli leur attestation mais même ça, ça reste marginal", poursuit ce même secouriste du PGHM de Chamonix. Initialement annoncé pour une durée de quatorze jours, le confinement a été étendu jusqu'au 15 avril par le gouvernement. Une période allongée pour enrayer la propagation du nouveau coronavirus, et mieux retrouver les massifs d'ici quelques semaines pour les amoureux de la montagne.