La vitrine de ce restaurant situé en plein centre-ville a été visée par des coups de feu dans la nuit de dimanche à lundi. L'établissement avait déjà fait l'objet d'une semblable agression dans la nuit du 19 au 20 novembre 2015, quelques jours après les attentats de Paris.
"Depuis hier, je reçois beaucoup de visites". Le patron de l'établissement essaie de garder le moral : lundi matin, six impacts ont été relevés sur sa vitrine. "Les gens me disent : je suis avec vous. Ils me réconfortent. Mais je ne comprends pas". Il a "bien sûr" porté plainte, et la gendarmerie a ouvert une enquête qui pourrait être facilitée par la présence de caméras de videosurveillance à proximité.
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Au mois de novembre, il n'avait fallu que quelques jours pour identifier les auteurs des coups de feu tirés sur la vitrine peu après les attentats de Paris. Les deux jeunes âgés de 22 et 23 ans à l'époque des faits ont depuis été condamnés à deux ans de prison dont un an ferme. Le procureur de la république de Coutances avait évoqué "un acte islamophobe, revendiqué comme tel".
"Pourquoi ? J'ai pas compris pourquoi. C'est la deuxième fois, ajoute le patron du Serhat Kebab, installé à Avranches depuis douze ans. Mon employé, ma femme, mes enfants, c'est inquiétant. Pourtant, ici c'est une ville sympathique. Les gens sont gentils. Ceux qui font ça ne doivent pas être d'Avranches".
Asperuh Velev, employé de Serhat Kebab :
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[mise à jour]Le maire d'Avranches, David Nicolas, a réagit sur les réseaux sociaux par le biais de Facebook, il a posté un message sur son compte personnel dans lequel il condamne cet acte et appelle au soutien envers le restaurant..